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Violences en Cisjordanie : Colons israéliens attaquent deux villages palestiniens

Nouvelles tensions en Cisjordanie : des colons israéliens s'en prennent violemment à deux villages palestiniens suite au démantèlement d'un avant-poste de colonisation par l'armée. Un Palestinien blessé et plusieurs bâtiments partis en fumée. Que révèlent ces attaques sur la situation explosive dans les territoires occupés ?

Les territoires palestiniens occupés s’embrasent à nouveau. Mercredi, des colons israéliens ont attaqué violemment deux villages du nord de la Cisjordanie, Huwara et Beit Fourik, faisant un blessé palestinien et incendiant plusieurs bâtiments et véhicules. Ces exactions font suite au démantèlement d’un avant-poste de colonisation illégal par l’armée israélienne la veille.

Selon des habitants de Huwara interrogés par l’AFP, une maison et deux voitures ont été la proie des flammes lors du passage des colons en colère. À Beit Fourik, ce sont un entrepôt et deux véhicules qui ont été incendiés. Ces attaques surviennent dans un contexte de regain de tensions en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

L’armée israélienne évacue un avant-poste, les colons répliquent

D’après le communiqué de l’armée israélienne, c’est l’évacuation d’un avant-poste de colonisation illégal par les forces de l’ordre mardi soir qui a mis le feu aux poudres. Lors de cette opération près de Beit Fourik, des colons ont jeté des pierres sur les soldats, blessant deux membres de la police des frontières. Ils ont ensuite pénétré dans le village pour y semer le chaos, brûlant des biens et lançant des projectiles.

La municipalité de Huwara raconte une scène similaire : mercredi matin, des dizaines de colons s’en sont pris aux habitants, brûlant deux voitures et une maison. Un Palestinien a été blessé lors de ces violences. Youssef Ahmad Suleiman Awadi, dont le domicile a été visé, témoigne : « Les colons ont fait irruption par la porte extérieure, ont brûlé la jeep et l’autre voiture qui se trouvaient à l’extérieur et ont également mis le feu dans la maison, avant de partir ».

Enquête ouverte, 8 suspects arrêtés

Face à l’ampleur des dégâts, la police israélienne et le Shin Bet (sécurité intérieure) ont annoncé avoir interpellé huit personnes, soupçonnées d’avoir attaqué les forces de l’ordre et causé des dommages matériels. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur ces incidents. L’armée israélienne a fermement condamné « toute forme de violence à l’encontre de son personnel » et promet de traiter « ces incidents avec la plus grande sévérité ».

La Cisjordanie, poudrière à ciel ouvert

Ces attaques ne sont que le dernier épisode en date des violences qui secouent la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. L’activité des colons s’y est intensifiée ces dernières années, avec la multiplication des avant-postes sauvages, souvent évacués puis reconstruits.

Les violences perpétrées par les colons sont en nette augmentation. En 2022, l’ONU a recensé 855 attaques, causant la mort de 4 Palestiniens

– Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha)

Alors que la communauté internationale appelle régulièrement au gel de la colonisation, jugée illégale au regard du droit international, le nouveau gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu poursuit au contraire une politique agressive d’expansion. Légalisations rétroactives de colonies, expulsions de familles palestiniennes, destructions punitives de maisons… La situation ne cesse de se dégrader, rendant chaque jour plus improbable la création d’un État palestinien viable.

Gaza, l’autre front qui s’embrase

Israël doit aussi composer avec une autre zone de conflit : la bande de Gaza, enclave palestinienne sous contrôle du Hamas. Début octobre 2023, le mouvement islamiste a lancé des attaques sur le sol israélien, déclenchant une nouvelle guerre qui se poursuit actuellement. Les tensions en Cisjordanie ont grimpé en flèche depuis le début de ce conflit.

Prise en étau entre la colonisation galopante et la guerre à Gaza, la situation en Cisjordanie semble au bord de l’embrasement généralisé. Mercredi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a dû se rendre d’urgence dans le secteur de Naplouse pour évaluer la situation. Mais sans changement de politique radical, le cycle des violences risque fort de se poursuivre, voire de s’intensifier.

Nous assistons à une escalade très préoccupante en Cisjordanie. Chaque nouveau raid, chaque nouvelle expulsion, chaque nouvel avant-poste est une provocation de plus qui nourrit la haine. Il faut sortir de cette logique infernale avant qu’il ne soit trop tard.

– Un diplomate européen en poste à Tel-Aviv

Entre escalade militaire à Gaza et poussée de fièvre en Cisjordanie, le conflit israélo-palestinien traverse une phase critique. Les attaques de colons à Huwara et Beit Fourik, symptomatiques des violences qui gangrènent les Territoires occupés, ne font que confirmer la nécessité d’une solution politique urgente. Mais dans un contexte aussi inflammable, les perspectives de paix semblent plus lointaines que jamais.

La municipalité de Huwara raconte une scène similaire : mercredi matin, des dizaines de colons s’en sont pris aux habitants, brûlant deux voitures et une maison. Un Palestinien a été blessé lors de ces violences. Youssef Ahmad Suleiman Awadi, dont le domicile a été visé, témoigne : « Les colons ont fait irruption par la porte extérieure, ont brûlé la jeep et l’autre voiture qui se trouvaient à l’extérieur et ont également mis le feu dans la maison, avant de partir ».

Enquête ouverte, 8 suspects arrêtés

Face à l’ampleur des dégâts, la police israélienne et le Shin Bet (sécurité intérieure) ont annoncé avoir interpellé huit personnes, soupçonnées d’avoir attaqué les forces de l’ordre et causé des dommages matériels. Une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur ces incidents. L’armée israélienne a fermement condamné « toute forme de violence à l’encontre de son personnel » et promet de traiter « ces incidents avec la plus grande sévérité ».

La Cisjordanie, poudrière à ciel ouvert

Ces attaques ne sont que le dernier épisode en date des violences qui secouent la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. L’activité des colons s’y est intensifiée ces dernières années, avec la multiplication des avant-postes sauvages, souvent évacués puis reconstruits.

Les violences perpétrées par les colons sont en nette augmentation. En 2022, l’ONU a recensé 855 attaques, causant la mort de 4 Palestiniens

– Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha)

Alors que la communauté internationale appelle régulièrement au gel de la colonisation, jugée illégale au regard du droit international, le nouveau gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu poursuit au contraire une politique agressive d’expansion. Légalisations rétroactives de colonies, expulsions de familles palestiniennes, destructions punitives de maisons… La situation ne cesse de se dégrader, rendant chaque jour plus improbable la création d’un État palestinien viable.

Gaza, l’autre front qui s’embrase

Israël doit aussi composer avec une autre zone de conflit : la bande de Gaza, enclave palestinienne sous contrôle du Hamas. Début octobre 2023, le mouvement islamiste a lancé des attaques sur le sol israélien, déclenchant une nouvelle guerre qui se poursuit actuellement. Les tensions en Cisjordanie ont grimpé en flèche depuis le début de ce conflit.

Prise en étau entre la colonisation galopante et la guerre à Gaza, la situation en Cisjordanie semble au bord de l’embrasement généralisé. Mercredi, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a dû se rendre d’urgence dans le secteur de Naplouse pour évaluer la situation. Mais sans changement de politique radical, le cycle des violences risque fort de se poursuivre, voire de s’intensifier.

Nous assistons à une escalade très préoccupante en Cisjordanie. Chaque nouveau raid, chaque nouvelle expulsion, chaque nouvel avant-poste est une provocation de plus qui nourrit la haine. Il faut sortir de cette logique infernale avant qu’il ne soit trop tard.

– Un diplomate européen en poste à Tel-Aviv

Entre escalade militaire à Gaza et poussée de fièvre en Cisjordanie, le conflit israélo-palestinien traverse une phase critique. Les attaques de colons à Huwara et Beit Fourik, symptomatiques des violences qui gangrènent les Territoires occupés, ne font que confirmer la nécessité d’une solution politique urgente. Mais dans un contexte aussi inflammable, les perspectives de paix semblent plus lointaines que jamais.

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