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Violences antisémites à Amsterdam : la police identifie 45 suspects

Amsterdam sous le choc après des violences antisémites d'une rare intensité. Des supporters israéliens sauvagement agressés, une enquête de police d'ampleur, une crise politique... Les Pays-Bas peuvent-ils empêcher l'importation du conflit israélo-palestinien sur leur sol ? La suite de l'affaire risque d'être explosive.

Des scènes de violences d’une rare intensité ont secoué Amsterdam le 8 novembre dernier, en marge d’un match de football entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv. Des supporters israéliens ont été pris pour cible par des groupes d’agresseurs dans ce qui s’apparente à une véritable « chasse aux Juifs » en plein cœur de la capitale néerlandaise. Un évènement d’autant plus choquant qu’il ravive le spectre de l’antisémitisme dans un pays profondément marqué par la Shoah. Enquête sur une affaire aux multiples ramifications, qui ébranle la société néerlandaise et menace l’équilibre même du gouvernement.

Amsterdam, épicentre de violences antisémites sans précédent

Tout commence par ce qui aurait dû n’être qu’une banale soirée de Ligue Europa entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv, le 8 novembre. Mais dès avant le coup d’envoi, la tension est palpable autour du stade. Selon plusieurs témoins, des supporters israéliens subissent des insultes et provocations antisémites. La situation dégénère après le match : des groupes d’hommes à scooters ou en voitures prennent en chasse des fans du Maccabi à travers la ville, comme l’a confirmé la police. Tabassages, jets de pierres, chants haineux… Le bilan est lourd : cinq blessés parmi les supporters israéliens.

Ils ne cherchaient pas les supporters, mais bien les Juifs

Un témoin de la scène

Selon la police, «le nombre de suspects devrait augmenter, en partie sur la base de l’analyse d’un grand nombre d’images». Les enquêteurs peuvent notamment s’appuyer sur les nombreuses vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des scènes d’une grande violence. Mais l’ampleur de la tâche reste considérable pour identifier et interpeller tous les participants à ces expéditions punitives antisémites.

Une affaire qui enflamme le débat politique

Au-delà de l’enquête policière, les répercussions politiques de l’affaire sont énormes. Le gouvernement néerlandais, déjà fragilisé, a bien failli imploser sur cette question brûlante. En cause : des propos du Premier ministre Dick Schoof imputant les violences aux «personnes issues de l’immigration», des déclarations jugées stigmatisantes et racistes par certains de ses partenaires de coalition.

Une secrétaire d’État a même claqué la porte du gouvernement en signe de protestation. Il aura fallu une réunion de crise ce vendredi pour recoller les morceaux in extremis et sauver le gouvernement d’une chute annoncée. Mais le malaise politique est profond et certains s’interrogent : le traditionnel «consensus à la néerlandaise» a-t-il vécu ?

Un traumatisme ravivé pour la communauté juive

Pour la communauté juive des Pays-Bas, ces évènements résonnent douloureusement. « Les Juifs ont peur à Amsterdam », titre ainsi le quotidien néerlandais Trouw. Un sentiment nourri par la résurgence d’actes antisémites ces dernières années, après des décennies de calme relatif. En 2019, le Centre d’information et de documentation sur Israël (CIDI) avait enregistré un nombre record d’incidents antisémites.

Beaucoup de Juifs se demandent s’ils ont encore un avenir ici

Ronny Naftaniel, ex-directeur du CIDI

Dans un pays qui a vu 75% de sa population juive exterminée pendant la Shoah, ces violences ravivent un traumatisme profond. Pour Ronny Naftaniel, ancien directeur du CIDI, « beaucoup de Juifs, surtout les plus âgés qui ont connu la guerre, se demandent s’ils ont encore un avenir ici ». La crainte d’un nouvel exil hante les esprits.

Le spectre d’une importation du conflit israélo-palestinien

Au-delà de l’antisémitisme, nombreux sont ceux qui voient dans ces évènements l’importation du conflit israélo-palestinien au cœur de l’Europe. Parmi les assaillants du 8 novembre figureraient en effet des membres de la communauté pro-palestinienne, ce qui fait craindre une transposition des tensions du Proche-Orient dans les rues néerlandaises.

Des manifestations pro-palestiniennes ont ainsi eu lieu à Amsterdam dans les jours suivant les agressions antisémites, rassemblant plusieurs centaines de personnes. Si elles se sont déroulées dans le calme, elles illustrent la polarisation croissante de la société autour de ce conflit lointain mais ô combien symbolique.

Des mesures pour éviter un nouveau drame

Traumatismes, tensions communautaires, crise politique… Les plaies ouvertes par les violences du 8 novembre sont profondes. Pour tenter d’apaiser la situation, plusieurs mesures ont été annoncées par les autorités :

  • Renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et institutions juives
  • Création d’une cellule spéciale pour lutter contre l’antisémitisme en ligne
  • Programme de sensibilisation dans les écoles contre le racisme et les discriminations
  • Soutien accru aux associations œuvrant pour le dialogue intercommunautaire

Des initiatives saluées, mais qui ne suffiront pas à effacer le choc de cette « chasse aux Juifs » en plein cœur d’Amsterdam. Comme l’explique le politologue Christophe Van Dijk, « le 8 novembre restera une date noire pour les Pays-Bas. Ce jour-là, c’est un modèle de tolérance et de vivre-ensemble qui a été ébranlé.» La société néerlandaise, blessée, tente aujourd’hui de panser ses plaies et de retrouver le chemin de la concorde. Avec l’espoir que plus jamais de telles scènes ne se reproduisent aux Pays-Bas.

Selon la police, «le nombre de suspects devrait augmenter, en partie sur la base de l’analyse d’un grand nombre d’images». Les enquêteurs peuvent notamment s’appuyer sur les nombreuses vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des scènes d’une grande violence. Mais l’ampleur de la tâche reste considérable pour identifier et interpeller tous les participants à ces expéditions punitives antisémites.

Une affaire qui enflamme le débat politique

Au-delà de l’enquête policière, les répercussions politiques de l’affaire sont énormes. Le gouvernement néerlandais, déjà fragilisé, a bien failli imploser sur cette question brûlante. En cause : des propos du Premier ministre Dick Schoof imputant les violences aux «personnes issues de l’immigration», des déclarations jugées stigmatisantes et racistes par certains de ses partenaires de coalition.

Une secrétaire d’État a même claqué la porte du gouvernement en signe de protestation. Il aura fallu une réunion de crise ce vendredi pour recoller les morceaux in extremis et sauver le gouvernement d’une chute annoncée. Mais le malaise politique est profond et certains s’interrogent : le traditionnel «consensus à la néerlandaise» a-t-il vécu ?

Un traumatisme ravivé pour la communauté juive

Pour la communauté juive des Pays-Bas, ces évènements résonnent douloureusement. « Les Juifs ont peur à Amsterdam », titre ainsi le quotidien néerlandais Trouw. Un sentiment nourri par la résurgence d’actes antisémites ces dernières années, après des décennies de calme relatif. En 2019, le Centre d’information et de documentation sur Israël (CIDI) avait enregistré un nombre record d’incidents antisémites.

Beaucoup de Juifs se demandent s’ils ont encore un avenir ici

Ronny Naftaniel, ex-directeur du CIDI

Dans un pays qui a vu 75% de sa population juive exterminée pendant la Shoah, ces violences ravivent un traumatisme profond. Pour Ronny Naftaniel, ancien directeur du CIDI, « beaucoup de Juifs, surtout les plus âgés qui ont connu la guerre, se demandent s’ils ont encore un avenir ici ». La crainte d’un nouvel exil hante les esprits.

Le spectre d’une importation du conflit israélo-palestinien

Au-delà de l’antisémitisme, nombreux sont ceux qui voient dans ces évènements l’importation du conflit israélo-palestinien au cœur de l’Europe. Parmi les assaillants du 8 novembre figureraient en effet des membres de la communauté pro-palestinienne, ce qui fait craindre une transposition des tensions du Proche-Orient dans les rues néerlandaises.

Des manifestations pro-palestiniennes ont ainsi eu lieu à Amsterdam dans les jours suivant les agressions antisémites, rassemblant plusieurs centaines de personnes. Si elles se sont déroulées dans le calme, elles illustrent la polarisation croissante de la société autour de ce conflit lointain mais ô combien symbolique.

Des mesures pour éviter un nouveau drame

Traumatismes, tensions communautaires, crise politique… Les plaies ouvertes par les violences du 8 novembre sont profondes. Pour tenter d’apaiser la situation, plusieurs mesures ont été annoncées par les autorités :

  • Renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et institutions juives
  • Création d’une cellule spéciale pour lutter contre l’antisémitisme en ligne
  • Programme de sensibilisation dans les écoles contre le racisme et les discriminations
  • Soutien accru aux associations œuvrant pour le dialogue intercommunautaire

Des initiatives saluées, mais qui ne suffiront pas à effacer le choc de cette « chasse aux Juifs » en plein cœur d’Amsterdam. Comme l’explique le politologue Christophe Van Dijk, « le 8 novembre restera une date noire pour les Pays-Bas. Ce jour-là, c’est un modèle de tolérance et de vivre-ensemble qui a été ébranlé.» La société néerlandaise, blessée, tente aujourd’hui de panser ses plaies et de retrouver le chemin de la concorde. Avec l’espoir que plus jamais de telles scènes ne se reproduisent aux Pays-Bas.

Face à la gravité des faits, la police d’Amsterdam a rapidement mis en place une équipe d’enquête spéciale. Et les premiers résultats sont tombés ce dimanche : pas moins de 45 personnes sont dans le collimateur des enquêteurs, suspectées d’avoir participé aux violences. Parmi elles, neuf ont d’ores et déjà été identifiées et interpellées.

Selon la police, «le nombre de suspects devrait augmenter, en partie sur la base de l’analyse d’un grand nombre d’images». Les enquêteurs peuvent notamment s’appuyer sur les nombreuses vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des scènes d’une grande violence. Mais l’ampleur de la tâche reste considérable pour identifier et interpeller tous les participants à ces expéditions punitives antisémites.

Une affaire qui enflamme le débat politique

Au-delà de l’enquête policière, les répercussions politiques de l’affaire sont énormes. Le gouvernement néerlandais, déjà fragilisé, a bien failli imploser sur cette question brûlante. En cause : des propos du Premier ministre Dick Schoof imputant les violences aux «personnes issues de l’immigration», des déclarations jugées stigmatisantes et racistes par certains de ses partenaires de coalition.

Une secrétaire d’État a même claqué la porte du gouvernement en signe de protestation. Il aura fallu une réunion de crise ce vendredi pour recoller les morceaux in extremis et sauver le gouvernement d’une chute annoncée. Mais le malaise politique est profond et certains s’interrogent : le traditionnel «consensus à la néerlandaise» a-t-il vécu ?

Un traumatisme ravivé pour la communauté juive

Pour la communauté juive des Pays-Bas, ces évènements résonnent douloureusement. « Les Juifs ont peur à Amsterdam », titre ainsi le quotidien néerlandais Trouw. Un sentiment nourri par la résurgence d’actes antisémites ces dernières années, après des décennies de calme relatif. En 2019, le Centre d’information et de documentation sur Israël (CIDI) avait enregistré un nombre record d’incidents antisémites.

Beaucoup de Juifs se demandent s’ils ont encore un avenir ici

Ronny Naftaniel, ex-directeur du CIDI

Dans un pays qui a vu 75% de sa population juive exterminée pendant la Shoah, ces violences ravivent un traumatisme profond. Pour Ronny Naftaniel, ancien directeur du CIDI, « beaucoup de Juifs, surtout les plus âgés qui ont connu la guerre, se demandent s’ils ont encore un avenir ici ». La crainte d’un nouvel exil hante les esprits.

Le spectre d’une importation du conflit israélo-palestinien

Au-delà de l’antisémitisme, nombreux sont ceux qui voient dans ces évènements l’importation du conflit israélo-palestinien au cœur de l’Europe. Parmi les assaillants du 8 novembre figureraient en effet des membres de la communauté pro-palestinienne, ce qui fait craindre une transposition des tensions du Proche-Orient dans les rues néerlandaises.

Des manifestations pro-palestiniennes ont ainsi eu lieu à Amsterdam dans les jours suivant les agressions antisémites, rassemblant plusieurs centaines de personnes. Si elles se sont déroulées dans le calme, elles illustrent la polarisation croissante de la société autour de ce conflit lointain mais ô combien symbolique.

Des mesures pour éviter un nouveau drame

Traumatismes, tensions communautaires, crise politique… Les plaies ouvertes par les violences du 8 novembre sont profondes. Pour tenter d’apaiser la situation, plusieurs mesures ont été annoncées par les autorités :

  • Renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et institutions juives
  • Création d’une cellule spéciale pour lutter contre l’antisémitisme en ligne
  • Programme de sensibilisation dans les écoles contre le racisme et les discriminations
  • Soutien accru aux associations œuvrant pour le dialogue intercommunautaire

Des initiatives saluées, mais qui ne suffiront pas à effacer le choc de cette « chasse aux Juifs » en plein cœur d’Amsterdam. Comme l’explique le politologue Christophe Van Dijk, « le 8 novembre restera une date noire pour les Pays-Bas. Ce jour-là, c’est un modèle de tolérance et de vivre-ensemble qui a été ébranlé.» La société néerlandaise, blessée, tente aujourd’hui de panser ses plaies et de retrouver le chemin de la concorde. Avec l’espoir que plus jamais de telles scènes ne se reproduisent aux Pays-Bas.

Face à la gravité des faits, la police d’Amsterdam a rapidement mis en place une équipe d’enquête spéciale. Et les premiers résultats sont tombés ce dimanche : pas moins de 45 personnes sont dans le collimateur des enquêteurs, suspectées d’avoir participé aux violences. Parmi elles, neuf ont d’ores et déjà été identifiées et interpellées.

Selon la police, «le nombre de suspects devrait augmenter, en partie sur la base de l’analyse d’un grand nombre d’images». Les enquêteurs peuvent notamment s’appuyer sur les nombreuses vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des scènes d’une grande violence. Mais l’ampleur de la tâche reste considérable pour identifier et interpeller tous les participants à ces expéditions punitives antisémites.

Une affaire qui enflamme le débat politique

Au-delà de l’enquête policière, les répercussions politiques de l’affaire sont énormes. Le gouvernement néerlandais, déjà fragilisé, a bien failli imploser sur cette question brûlante. En cause : des propos du Premier ministre Dick Schoof imputant les violences aux «personnes issues de l’immigration», des déclarations jugées stigmatisantes et racistes par certains de ses partenaires de coalition.

Une secrétaire d’État a même claqué la porte du gouvernement en signe de protestation. Il aura fallu une réunion de crise ce vendredi pour recoller les morceaux in extremis et sauver le gouvernement d’une chute annoncée. Mais le malaise politique est profond et certains s’interrogent : le traditionnel «consensus à la néerlandaise» a-t-il vécu ?

Un traumatisme ravivé pour la communauté juive

Pour la communauté juive des Pays-Bas, ces évènements résonnent douloureusement. « Les Juifs ont peur à Amsterdam », titre ainsi le quotidien néerlandais Trouw. Un sentiment nourri par la résurgence d’actes antisémites ces dernières années, après des décennies de calme relatif. En 2019, le Centre d’information et de documentation sur Israël (CIDI) avait enregistré un nombre record d’incidents antisémites.

Beaucoup de Juifs se demandent s’ils ont encore un avenir ici

Ronny Naftaniel, ex-directeur du CIDI

Dans un pays qui a vu 75% de sa population juive exterminée pendant la Shoah, ces violences ravivent un traumatisme profond. Pour Ronny Naftaniel, ancien directeur du CIDI, « beaucoup de Juifs, surtout les plus âgés qui ont connu la guerre, se demandent s’ils ont encore un avenir ici ». La crainte d’un nouvel exil hante les esprits.

Le spectre d’une importation du conflit israélo-palestinien

Au-delà de l’antisémitisme, nombreux sont ceux qui voient dans ces évènements l’importation du conflit israélo-palestinien au cœur de l’Europe. Parmi les assaillants du 8 novembre figureraient en effet des membres de la communauté pro-palestinienne, ce qui fait craindre une transposition des tensions du Proche-Orient dans les rues néerlandaises.

Des manifestations pro-palestiniennes ont ainsi eu lieu à Amsterdam dans les jours suivant les agressions antisémites, rassemblant plusieurs centaines de personnes. Si elles se sont déroulées dans le calme, elles illustrent la polarisation croissante de la société autour de ce conflit lointain mais ô combien symbolique.

Des mesures pour éviter un nouveau drame

Traumatismes, tensions communautaires, crise politique… Les plaies ouvertes par les violences du 8 novembre sont profondes. Pour tenter d’apaiser la situation, plusieurs mesures ont été annoncées par les autorités :

  • Renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et institutions juives
  • Création d’une cellule spéciale pour lutter contre l’antisémitisme en ligne
  • Programme de sensibilisation dans les écoles contre le racisme et les discriminations
  • Soutien accru aux associations œuvrant pour le dialogue intercommunautaire

Des initiatives saluées, mais qui ne suffiront pas à effacer le choc de cette « chasse aux Juifs » en plein cœur d’Amsterdam. Comme l’explique le politologue Christophe Van Dijk, « le 8 novembre restera une date noire pour les Pays-Bas. Ce jour-là, c’est un modèle de tolérance et de vivre-ensemble qui a été ébranlé.» La société néerlandaise, blessée, tente aujourd’hui de panser ses plaies et de retrouver le chemin de la concorde. Avec l’espoir que plus jamais de telles scènes ne se reproduisent aux Pays-Bas.

Les agresseurs semblaient déterminés à en découdre spécifiquement avec des personnes d’apparence juive, comme l’affirme un supporter israélien agressé : « Ils criaient “Juifs ! Juifs !”. Ils ne cherchaient pas les supporters, mais bien les Juifs. » Des attaques qui ont suscité l’indignation des autorités néerlandaises et israéliennes, dénonçant des actes « antisémites » et réclamant des sanctions.

La police sur les traces des agresseurs

Face à la gravité des faits, la police d’Amsterdam a rapidement mis en place une équipe d’enquête spéciale. Et les premiers résultats sont tombés ce dimanche : pas moins de 45 personnes sont dans le collimateur des enquêteurs, suspectées d’avoir participé aux violences. Parmi elles, neuf ont d’ores et déjà été identifiées et interpellées.

Selon la police, «le nombre de suspects devrait augmenter, en partie sur la base de l’analyse d’un grand nombre d’images». Les enquêteurs peuvent notamment s’appuyer sur les nombreuses vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des scènes d’une grande violence. Mais l’ampleur de la tâche reste considérable pour identifier et interpeller tous les participants à ces expéditions punitives antisémites.

Une affaire qui enflamme le débat politique

Au-delà de l’enquête policière, les répercussions politiques de l’affaire sont énormes. Le gouvernement néerlandais, déjà fragilisé, a bien failli imploser sur cette question brûlante. En cause : des propos du Premier ministre Dick Schoof imputant les violences aux «personnes issues de l’immigration», des déclarations jugées stigmatisantes et racistes par certains de ses partenaires de coalition.

Une secrétaire d’État a même claqué la porte du gouvernement en signe de protestation. Il aura fallu une réunion de crise ce vendredi pour recoller les morceaux in extremis et sauver le gouvernement d’une chute annoncée. Mais le malaise politique est profond et certains s’interrogent : le traditionnel «consensus à la néerlandaise» a-t-il vécu ?

Un traumatisme ravivé pour la communauté juive

Pour la communauté juive des Pays-Bas, ces évènements résonnent douloureusement. « Les Juifs ont peur à Amsterdam », titre ainsi le quotidien néerlandais Trouw. Un sentiment nourri par la résurgence d’actes antisémites ces dernières années, après des décennies de calme relatif. En 2019, le Centre d’information et de documentation sur Israël (CIDI) avait enregistré un nombre record d’incidents antisémites.

Beaucoup de Juifs se demandent s’ils ont encore un avenir ici

Ronny Naftaniel, ex-directeur du CIDI

Dans un pays qui a vu 75% de sa population juive exterminée pendant la Shoah, ces violences ravivent un traumatisme profond. Pour Ronny Naftaniel, ancien directeur du CIDI, « beaucoup de Juifs, surtout les plus âgés qui ont connu la guerre, se demandent s’ils ont encore un avenir ici ». La crainte d’un nouvel exil hante les esprits.

Le spectre d’une importation du conflit israélo-palestinien

Au-delà de l’antisémitisme, nombreux sont ceux qui voient dans ces évènements l’importation du conflit israélo-palestinien au cœur de l’Europe. Parmi les assaillants du 8 novembre figureraient en effet des membres de la communauté pro-palestinienne, ce qui fait craindre une transposition des tensions du Proche-Orient dans les rues néerlandaises.

Des manifestations pro-palestiniennes ont ainsi eu lieu à Amsterdam dans les jours suivant les agressions antisémites, rassemblant plusieurs centaines de personnes. Si elles se sont déroulées dans le calme, elles illustrent la polarisation croissante de la société autour de ce conflit lointain mais ô combien symbolique.

Des mesures pour éviter un nouveau drame

Traumatismes, tensions communautaires, crise politique… Les plaies ouvertes par les violences du 8 novembre sont profondes. Pour tenter d’apaiser la situation, plusieurs mesures ont été annoncées par les autorités :

  • Renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et institutions juives
  • Création d’une cellule spéciale pour lutter contre l’antisémitisme en ligne
  • Programme de sensibilisation dans les écoles contre le racisme et les discriminations
  • Soutien accru aux associations œuvrant pour le dialogue intercommunautaire

Des initiatives saluées, mais qui ne suffiront pas à effacer le choc de cette « chasse aux Juifs » en plein cœur d’Amsterdam. Comme l’explique le politologue Christophe Van Dijk, « le 8 novembre restera une date noire pour les Pays-Bas. Ce jour-là, c’est un modèle de tolérance et de vivre-ensemble qui a été ébranlé.» La société néerlandaise, blessée, tente aujourd’hui de panser ses plaies et de retrouver le chemin de la concorde. Avec l’espoir que plus jamais de telles scènes ne se reproduisent aux Pays-Bas.

Les agresseurs semblaient déterminés à en découdre spécifiquement avec des personnes d’apparence juive, comme l’affirme un supporter israélien agressé : « Ils criaient “Juifs ! Juifs !”. Ils ne cherchaient pas les supporters, mais bien les Juifs. » Des attaques qui ont suscité l’indignation des autorités néerlandaises et israéliennes, dénonçant des actes « antisémites » et réclamant des sanctions.

La police sur les traces des agresseurs

Face à la gravité des faits, la police d’Amsterdam a rapidement mis en place une équipe d’enquête spéciale. Et les premiers résultats sont tombés ce dimanche : pas moins de 45 personnes sont dans le collimateur des enquêteurs, suspectées d’avoir participé aux violences. Parmi elles, neuf ont d’ores et déjà été identifiées et interpellées.

Selon la police, «le nombre de suspects devrait augmenter, en partie sur la base de l’analyse d’un grand nombre d’images». Les enquêteurs peuvent notamment s’appuyer sur les nombreuses vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant des scènes d’une grande violence. Mais l’ampleur de la tâche reste considérable pour identifier et interpeller tous les participants à ces expéditions punitives antisémites.

Une affaire qui enflamme le débat politique

Au-delà de l’enquête policière, les répercussions politiques de l’affaire sont énormes. Le gouvernement néerlandais, déjà fragilisé, a bien failli imploser sur cette question brûlante. En cause : des propos du Premier ministre Dick Schoof imputant les violences aux «personnes issues de l’immigration», des déclarations jugées stigmatisantes et racistes par certains de ses partenaires de coalition.

Une secrétaire d’État a même claqué la porte du gouvernement en signe de protestation. Il aura fallu une réunion de crise ce vendredi pour recoller les morceaux in extremis et sauver le gouvernement d’une chute annoncée. Mais le malaise politique est profond et certains s’interrogent : le traditionnel «consensus à la néerlandaise» a-t-il vécu ?

Un traumatisme ravivé pour la communauté juive

Pour la communauté juive des Pays-Bas, ces évènements résonnent douloureusement. « Les Juifs ont peur à Amsterdam », titre ainsi le quotidien néerlandais Trouw. Un sentiment nourri par la résurgence d’actes antisémites ces dernières années, après des décennies de calme relatif. En 2019, le Centre d’information et de documentation sur Israël (CIDI) avait enregistré un nombre record d’incidents antisémites.

Beaucoup de Juifs se demandent s’ils ont encore un avenir ici

Ronny Naftaniel, ex-directeur du CIDI

Dans un pays qui a vu 75% de sa population juive exterminée pendant la Shoah, ces violences ravivent un traumatisme profond. Pour Ronny Naftaniel, ancien directeur du CIDI, « beaucoup de Juifs, surtout les plus âgés qui ont connu la guerre, se demandent s’ils ont encore un avenir ici ». La crainte d’un nouvel exil hante les esprits.

Le spectre d’une importation du conflit israélo-palestinien

Au-delà de l’antisémitisme, nombreux sont ceux qui voient dans ces évènements l’importation du conflit israélo-palestinien au cœur de l’Europe. Parmi les assaillants du 8 novembre figureraient en effet des membres de la communauté pro-palestinienne, ce qui fait craindre une transposition des tensions du Proche-Orient dans les rues néerlandaises.

Des manifestations pro-palestiniennes ont ainsi eu lieu à Amsterdam dans les jours suivant les agressions antisémites, rassemblant plusieurs centaines de personnes. Si elles se sont déroulées dans le calme, elles illustrent la polarisation croissante de la société autour de ce conflit lointain mais ô combien symbolique.

Des mesures pour éviter un nouveau drame

Traumatismes, tensions communautaires, crise politique… Les plaies ouvertes par les violences du 8 novembre sont profondes. Pour tenter d’apaiser la situation, plusieurs mesures ont été annoncées par les autorités :

  • Renforcement de la sécurité autour des lieux de culte et institutions juives
  • Création d’une cellule spéciale pour lutter contre l’antisémitisme en ligne
  • Programme de sensibilisation dans les écoles contre le racisme et les discriminations
  • Soutien accru aux associations œuvrant pour le dialogue intercommunautaire

Des initiatives saluées, mais qui ne suffiront pas à effacer le choc de cette « chasse aux Juifs » en plein cœur d’Amsterdam. Comme l’explique le politologue Christophe Van Dijk, « le 8 novembre restera une date noire pour les Pays-Bas. Ce jour-là, c’est un modèle de tolérance et de vivre-ensemble qui a été ébranlé.» La société néerlandaise, blessée, tente aujourd’hui de panser ses plaies et de retrouver le chemin de la concorde. Avec l’espoir que plus jamais de telles scènes ne se reproduisent aux Pays-Bas.

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