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Violences à Gaza malgré les espoirs de cessez-le-feu

Malgré l'espoir d'une trêve, les violences ne faiblissent pas à Gaza. Des frappes israéliennes ont visé des écoles et des hôpitaux, faisant de nombreuses victimes civiles. Le pape François condamne la "cruauté" de ces attaques. Quel avenir pour ce conflit qui dure depuis plus d'un an ?

Les espoirs d’un cessez-le-feu durable semblent s’éloigner à Gaza, où les violences se sont poursuivies tout au long du week-end. Selon des sources locales, pas moins de 28 Palestiniens, dont de nombreux civils et enfants, ont été tués lors de frappes aériennes israéliennes dans la nuit de samedi à dimanche et dans la matinée. Et ce malgré des signes encourageants ces derniers jours laissant entrevoir une possible trêve dans ce conflit qui déchire la bande de Gaza depuis plus d’un an maintenant.

Espoirs de cessez-le-feu déçus, les combats continuent

Samedi, le Hamas, mouvement islamiste contrôlant Gaza, ainsi que deux autres factions palestiniennes avaient laissé entendre qu’un accord de cessez-le-feu était « plus proche que jamais ». Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Tout au long de la bande de Gaza, les frappes israéliennes se sont intensifiées, visant aussi bien des positions du Hamas que des infrastructures civiles.

Parmi les cibles touchées, une école de l’UNRWA servant d’abri à des familles déplacées dans le nord de la ville de Gaza. Selon les secouristes palestiniens, cette frappe nocturne aurait fait 8 morts dont 4 enfants. Au petit matin, les habitants tentaient de récupérer ce qui pouvait l’être au milieu des décombres ensanglantés. « On ne sait plus où aller, même les écoles sont prises pour cible » déplorait une déplacée.

L’armée israélienne affirme viser des « terroristes »

De son côté, l’armée israélienne assure avoir conduit « une frappe ciblée contre des terroristes du Hamas » qui utilisaient l’établissement scolaire pour préparer des attaques, tout en précisant avoir pris des mesures pour réduire les risques pour les civils. Mais les dégâts et les pertes humaines, notamment parmi les enfants, soulèvent de nombreuses questions sur le respect du droit international humanitaire.

Appels à la retenue ignorés, les civils paient le prix fort

Malgré les appels répétés de la communauté internationale à la désescalade, les belligérants semblent plus que jamais déterminés à poursuivre les combats. Un entêtement qui se fait au détriment des populations civiles, premières victimes de cette guerre sans fin. Depuis le début du conflit il y a plus d’un an, ce sont près de 45 000 Palestiniens, en majorité des civils, qui ont été tués à Gaza selon des sources locales. Un bilan terrifiant jugé crédible par l’ONU.

Le pape François condamne la « cruauté » des frappes israéliennes

Cette nouvelle escalade de violences a suscité l’indignation du pape François qui, pour la seconde fois en deux jours, a fermement condamné la « cruauté » des bombardements israéliens contre Gaza. Des propos qui ont déclenché l’ire d’Israël, dont la diplomatie accuse le souverain pontife de faire « deux poids, deux mesures ». Mais le pape a maintenu sa position, se disant « penser avec douleur à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux ».

Des infrastructures de santé menacées

Et les hôpitaux justement sont aussi dans la ligne de mire. Selon le directeur du Kamal Adwan, l’un des deux derniers établissements de santé encore opérationnels, les forces israéliennes tentent de viser les générateurs et réservoirs de carburant, ce qui pourrait provoquer un « incendie majeur ». Des accusations démenties par l’armée israélienne. Dans ces conditions dramatiques, soigner les blessés et porter assistance aux civils relève de la gageure.

Quel espoir de paix alors que le conflit s’enlise ?

Ce conflit, déclenché le 7 octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien qui avait fait plus de 1 200 morts côté israélien, semble aujourd’hui dans une impasse. Malgré l’intensité des combats, aucun des deux camps ne semble en mesure de prendre un avantage décisif. Et les civils continuent de payer le prix fort de cet engrenage guerrier.

On perd des proches tous les jours. Je prie Dieu pour qu’une trêve ait lieu rapidement et qu’une solution soit trouvée pour qu’on puisse vivre normalement.

– Naïm al-Ramlawi, habitant de Gaza

En attendant, l’espoir d’un retour à une vie normale semble bien mince pour les habitants de Gaza, pris en étau entre un blocus israélien hermétique, les tirs de roquettes palestiniens et les bombardements de l’armée israélienne. Une situation intenable qui appelle à une reprise d’urgence des efforts diplomatiques pour tenter de mettre fin à ce cycle de violences et de destructions.

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