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Vincent Moscato critique l’engagement des artistes

Vincent Moscato, une figure médiatique connue pour son franc-parler, s'attaque à l'engagement superficiel des artistes dans une interview explosive. Ses propos font polémique et interrogent sur les limites de la liberté d'expression des personnalités publiques. Une remise en question qui ne manquera pas de faire réagir...

Vincent Moscato, ex-star du rugby reconverti en animateur radio, n’a pas sa langue dans sa poche. Invité sur le plateau du Figaro, il s’est lâché dans une diatribe enflammée contre ce qu’il considère comme l’hypocrisie de l’engagement des artistes, en particulier ceux se revendiquant de gauche. Une prise de parole sans filtre qui risque de faire des vagues.

Un “privilège rouge” qui passe tout

Pour Moscato, depuis un demi-siècle, les artistes de gauche bénéficient d’un passe-droit idéologique leur permettant de tenir des propos extrêmes sans être inquiétés :

Depuis 50 ans quand tu es de gauche, tu le revendiques. Le fameux privilège rouge, tu peux être léniniste, trotskiste. C’est tous des assassins mais pas grave, ça passe.

– Vincent Moscato

Une accusation frontale qui remet en cause la sincérité et la légitimité de l’engagement de certains artistes, soupçonnés de surfer sur la vague de l’idéologie dominante sans réelle prise de risque.

L’engagement en playback ?

L’ancien rugbyman enfonce le clou en affirmant sans détour qu’il n’existe plus vraiment d’artistes engagés dignes de ce nom. Une imposture généralisée qu’il résume ainsi :

Il n’y a pas d’artistes engagés, que du playback.

– Vincent Moscato

Vincent Moscato remet ainsi en question la sincérité et le courage de ceux qui prétendent porter des combats à travers leur art. Plutôt que d’un véritable engagement politique ou sociétal, il s’agirait selon lui d’une posture de façade, un “playback” sans réelle prise de risque.

Quand les people “veulent l’ouvrir sur tout”

L’ex-sportif critique plus largement la tendance des célébrités à s’exprimer sur tous les sujets, y compris ceux dépassant leur domaine de compétence. Mais à ses yeux, un artiste voulant donner des leçons se doit d’abord d’être exemplaire :

Quand tu veux l’ouvrir sur tout, il faut être un exemple.

– Vincent Moscato

Un rappel à l’humilité et à la cohérence qu’il adresse à toutes ces personnalités promptes à donner leur avis sur la marche du monde, parfois avec légèreté.

Cohésion nationale menacée ?

Au-delà des artistes, Moscato s’inquiète des conséquences de certains discours clivants sur la cohésion de la société française :

Ceux qui s’appellent “Français de souche” posent un sérieux problème à la cohésion de la société.

– Jean-Luc Mélenchon cité par Vincent Moscato

En relayant cette citation de Jean-Luc Mélenchon, il dénonce les risques de stigmatisation et de division portés par certains concepts. Un avertissement sur les périls guettant le vivre-ensemble, au-delà des postures politiques.

“Grande gueule” ou lanceur d’alerte ?

Connu pour son caractère franc et direct, Vincent Moscato bouscule régulièrement le politiquement correct. Ses déclarations chocs suscitent souvent la polémique, comme lorsqu’il avait estimé que les “grands généreux” sur la question des migrants étaient souvent “des rats”.

Mais au-delà de la provocation, ses prises de parole interrogent sur les non-dits et la pensée unique. En osant exprimer des idées à contre-courant, parfois avec brutalité, ne joue-t-il pas un rôle nécessaire dans le débat public ? Celui d’un agitateur de conscience, poussant chacun dans ses retranchements.

Entre liberté d’expression et responsabilité

Si la liberté d’expression est un droit fondamental, les personnalités médiatiques ont-elles pour autant tous les droits ? La question se pose à chaque nouvelle polémique impliquant des figures publiques.

Entre provocation, analyse et dérapage, la frontière est souvent floue. Les sorties tonitruantes de Vincent Moscato en sont l’illustration. S’il a le mérite de bousculer le ronron ambiant, ses propos à l’emporte-pièce peuvent parfois choquer ou blesser.

Faut-il pour autant museler les “grandes gueules” et leurs coups de sang ? Ou accepter qu’elles puissent régulièrement dépasser les bornes, au nom d’une certaine vitalité démocratique ? Le débat est ouvert. Une chose est sûre : Vincent Moscato n’a pas fini de faire parler de lui et d’agiter le cocotier médiatique. Avec le risque assumé de se prendre quelques noix de coco sur le crâne.

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