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Vincent Cassel revient sur l’évolution des tournages post-#Metoo

L’industrie du cinéma a connu une véritable révolution depuis l’émergence du mouvement #Metoo. Les acteurs, comme Vincent Cassel, sont en première ligne face à ces changements, notamment lorsqu’il s’agit de tourner des scènes intimes. Interviewé lors du Festival de Cannes 2024, le comédien français s’est confié sans détour sur son ressenti face à cette nouvelle donne.

“Ça me fait chier d’embrasser quelqu’un sur un plateau” : Vincent Cassel cash sur les scènes d’intimité

Connu pour son franc-parler, Vincent Cassel n’a pas mâché ses mots au moment d’évoquer les scènes de rapprochement devant la caméra. Actuellement à l’affiche des “Linceuls” de David Cronenberg, l’acteur de 57 ans a admis qu’embrasser une partenaire sur un tournage n’était pas une partie de plaisir.

Je sais que ce n’est facile pour personne, moi ça me fait chier d’embrasser quelqu’un sur un plateau.

Vincent Cassel

Pour se donner du courage, l’ex d’Monica Bellucci a même une astuce bien à lui : Je fais deux caïpirinhas dans la loge, allons nous amuser avec ça, et ça va pas durer. Le message est clair, Vincent Cassel n’apprécie guère ces moments parfois gênants, mais s’efforce de les expédier rapidement.

Une prise de conscience salutaire grâce à #Metoo

Malgré son agacement, le comédien reconnaît que le mouvement #Metoo a permis une prise de conscience nécessaire dans le milieu du 7ème art. Il constate notamment la présence plus fréquente de coordinateurs d’intimité sur les plateaux pour encadrer ces scènes délicates.

Vincent Cassel souligne aussi l’importance de la clarté dans les rapports entre acteurs :

À partir du moment où il n’y a pas d’ambiguïté à aucun endroit, il n’y a pas de problème.

Vincent Cassel

Une évolution des mentalités encore timide en France ?

Si les choses ont changé, notamment aux États-Unis, le processus semble plus lent dans l’Hexagone. C’est ce que laisse entendre Diane Kruger, partenaire de Vincent Cassel dans “Les Linceuls”. L’actrice germano-américaine évoque le cas Benoît Jacquot, accusé par des comédiennes, tout en précisant qu’avec elle, il était “impeccable”.

Kruger pense que c’est fait en France avec #Metoo, maintenant il faudra voir comment ça va être géré, nuance-t-elle. Un constat en demi-teinte qui montre que le chemin est encore long pour que les mentalités évoluent complètement sur les tournages français.

Des progrès indéniables pour un cinéma plus respectueux

Malgré les réticences et les maladresses, force est de constater que l’industrie du cinéma avance dans la bonne direction. Les témoignages de Vincent Cassel et Diane Kruger, bien que contrastés, prouvent que le sujet est pris au sérieux et que des mesures concrètes sont mises en place.

Il faudra du temps pour que les habitudes changent en profondeur, mais les langues se délient et les comportements s’adaptent. C’est une évolution positive qui devrait permettre à terme de tourner dans un environnement plus sain et respectueux, que ce soit devant ou derrière la caméra.

Le cinéma post-#Metoo est en marche, et même si le chemin est parfois sinueux, des personnalités comme Vincent Cassel contribuent, par leur franchise, à faire bouger les lignes. Un petit pas pour l’acteur, un grand pas pour un 7ème art en pleine mutation.

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