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Victoire historique d’un syndicat “Gilets jaunes” aux élections TPE

Incroyable revirement de situation pour le mouvement des Gilets jaunes : après l'échec politique, le rebond syndical ? Suite à une bataille juridique contre les syndicats historiques, un syndicat issu des Gilets jaunes vient de gagner le droit de se présenter aux élections dans les TPE. Une victoire symbolique qui pourrait redistribuer les cartes du paysage syndical français...

C’est un petit séisme dans le paysage syndical français. Au terme d’une âpre bataille judiciaire l’opposant aux organisations syndicales historiques, l’Union syndicale Gilets jaunes a obtenu le feu vert pour se présenter aux prochaines élections professionnelles dans les très petites entreprises (TPE). Un camouflet pour les syndicats traditionnels, qui craignent de voir émerger un nouveau rapport de force.

Les Gilets jaunes passent du terrain au terrain syndical

Après l’échec de leur structuration politique, les Gilets jaunes semblent déterminés à rebondir sur le plan syndical. Leur Union syndicale, créée dans le sillage du mouvement social de 2018-2019, vient de remporter une victoire symbolique devant les tribunaux. Malgré l’opposition farouche des cinq grandes confédérations (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) et de l’UNSA, la justice a confirmé la validité de sa candidature aux élections TPE, qui doivent se tenir du 25 novembre au 9 décembre.

Un scrutin crucial puisqu’il détermine la représentativité des organisations syndicales dans les entreprises de moins de 11 salariés, soit près de 5 millions de personnes. Contrairement aux élections dans les grandes entreprises, il s’agit d’un vote sur sigle et non pas nominal. Une configuration qui pourrait avantager le syndicat Gilets jaunes, dont la notoriété est importante malgré sa jeunesse.

Selon une source proche du dossier, les syndicats historiques redouteraient un “effet 21 avril”, en référence à la qualification surprise de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de la présidentielle 2002. “Ils ont peur que dans un scrutin à faible participation comme celui-ci, la mobilisation des Gilets jaunes fasse la différence”, analyse ce bon connaisseur des arcanes syndicales.

Le ministère du Travail valide la candidature, les syndicats saisissent la justice

Tout a commencé le 6 octobre dernier, lorsque le ministère du Travail a officiellement validé la liste des syndicats autorisés à se présenter aux élections TPE. Une liste sur laquelle figure, pour la première fois, l’Union syndicale Gilets jaunes. Une décision immédiatement contestée par les organisations traditionnelles, qui ont saisi en référé le tribunal judiciaire de Paris.

Leur argumentaire ? Le syndicat issu des Gilets jaunes ne remplirait pas les critères légaux, notamment en termes d’ancienneté et d’activité réelle. “C’est une coquille vide, sans représentativité réelle sur le terrain”, pestait un responsable syndical cité par Le Monde mi-octobre. Une rhétorique balayée par les Gilets jaunes, qui affirment compter plusieurs milliers d’adhérents et une centaine de sections locales.

La justice tranche en faveur des Gilets jaunes

Après plusieurs semaines d’une guérilla juridique, le tribunal a donc tranché ce lundi. Et sa décision est sans appel : rien ne s’oppose à la candidature du syndicat Gilets jaunes aux élections TPE. La justice a estimé qu’il remplissait bien les critères légaux pour concourir et que son exclusion serait une atteinte à la liberté syndicale.

Un revers cuisant pour les syndicats historiques, qui “prennent acte” de la décision mais promettent de “surveiller comme le lait sur le feu” les pratiques de leur nouveau concurrent, selon les mots d’un dirigeant de Force Ouvrière. Du côté des Gilets jaunes, c’est l’heure de la mobilisation générale en vue du scrutin du 25 novembre. Avec l’espoir de concrétiser dans les urnes une popularité acquise dans la rue.

Cette arrivée surprise des Gilets jaunes dans le jeu syndical rebat assurément les cartes, à quelques semaines d’élections professionnelles déjà cruciales pour le monde du travail. Les résultats du vote TPE, scrutés avec attention, donneront une première indication sur leur capacité à passer de la contestation à la cogestion. Une mue périlleuse mais indispensable pour s’inscrire dans la durée. Les syndicats historiques, eux, jouent gros. Alors que leur audience s’effrite depuis des années, ils ne peuvent pas se permettre l’humiliation d’être doublés par le “petit nouveau”. Suffit-il d’enfiler un gilet jaune pour gagner la bataille de la représentativité ? Réponse dans un mois.

Selon une source proche du dossier, les syndicats historiques redouteraient un “effet 21 avril”, en référence à la qualification surprise de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de la présidentielle 2002. “Ils ont peur que dans un scrutin à faible participation comme celui-ci, la mobilisation des Gilets jaunes fasse la différence”, analyse ce bon connaisseur des arcanes syndicales.

Le ministère du Travail valide la candidature, les syndicats saisissent la justice

Tout a commencé le 6 octobre dernier, lorsque le ministère du Travail a officiellement validé la liste des syndicats autorisés à se présenter aux élections TPE. Une liste sur laquelle figure, pour la première fois, l’Union syndicale Gilets jaunes. Une décision immédiatement contestée par les organisations traditionnelles, qui ont saisi en référé le tribunal judiciaire de Paris.

Leur argumentaire ? Le syndicat issu des Gilets jaunes ne remplirait pas les critères légaux, notamment en termes d’ancienneté et d’activité réelle. “C’est une coquille vide, sans représentativité réelle sur le terrain”, pestait un responsable syndical cité par Le Monde mi-octobre. Une rhétorique balayée par les Gilets jaunes, qui affirment compter plusieurs milliers d’adhérents et une centaine de sections locales.

La justice tranche en faveur des Gilets jaunes

Après plusieurs semaines d’une guérilla juridique, le tribunal a donc tranché ce lundi. Et sa décision est sans appel : rien ne s’oppose à la candidature du syndicat Gilets jaunes aux élections TPE. La justice a estimé qu’il remplissait bien les critères légaux pour concourir et que son exclusion serait une atteinte à la liberté syndicale.

Un revers cuisant pour les syndicats historiques, qui “prennent acte” de la décision mais promettent de “surveiller comme le lait sur le feu” les pratiques de leur nouveau concurrent, selon les mots d’un dirigeant de Force Ouvrière. Du côté des Gilets jaunes, c’est l’heure de la mobilisation générale en vue du scrutin du 25 novembre. Avec l’espoir de concrétiser dans les urnes une popularité acquise dans la rue.

Cette arrivée surprise des Gilets jaunes dans le jeu syndical rebat assurément les cartes, à quelques semaines d’élections professionnelles déjà cruciales pour le monde du travail. Les résultats du vote TPE, scrutés avec attention, donneront une première indication sur leur capacité à passer de la contestation à la cogestion. Une mue périlleuse mais indispensable pour s’inscrire dans la durée. Les syndicats historiques, eux, jouent gros. Alors que leur audience s’effrite depuis des années, ils ne peuvent pas se permettre l’humiliation d’être doublés par le “petit nouveau”. Suffit-il d’enfiler un gilet jaune pour gagner la bataille de la représentativité ? Réponse dans un mois.

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