En ce lendemain d’élection, c’est l’effervescence dans le paysage politique américain. Au cœur de toutes les attentions : l’Arizona, où vient de se jouer une bataille électorale décisive pour le contrôle du Sénat. Et le grand vainqueur n’est autre que le démocrate Rubén Gallego, soutenu par le super PAC Fairshake, très engagé dans le financement des campagnes. Un succès retentissant qui vient contrebalancer la perte du Sénat par les démocrates au niveau national. Décryptage d’un scrutin sous haute tension.
Gallego, le poulain victorieux de Fairshake
C’est un véritable coup de maître qu’a réalisé Fairshake en misant sur Rubén Gallego. Ce membre de la Chambre des représentants, connu pour son soutien à l’innovation dans les technologies financières, a mené une campagne éclair dans son État. Son adversaire républicaine, Kari Lake, semblait pourtant favorite dans les sondages. Mais c’était sans compter sur l’appui de taille du super PAC, qui a injecté pas moins de 10 millions de dollars dans la course de Gallego.
La stratégie de Fairshake a payé. En ciblant des candidats dans des États-clés comme l’Arizona, le PAC a réussi quelques beaux coups malgré un contexte difficile pour les démocrates.
– Un stratège politique proche du dossier
Ce succès vient couronner une série de paris réussis par Fairshake durant ces élections. Le PAC avait en effet choisi de soutenir massivement une cinquantaine de candidats, principalement dans des circonscriptions acquises à leur parti. L’objectif : s’assurer des victoires nettes dès les primaires pour aborder sereinement les élections générales.
Un Sénat qui bascule malgré tout côté républicain
Si la victoire de Gallego en Arizona est une éclaircie pour les démocrates, elle ne suffit pas à sauver la majorité au Sénat. Avec plusieurs revers dans des États comme la Pennsylvanie ou l’Ohio, les républicains sont parvenus à reprendre le contrôle de la chambre haute du Congrès. Un renversement que même les 40 millions de dollars investis par Fairshake dans la campagne de l’Ohio n’auront pas pu empêcher.
Au final, les républicains se retrouvent avec 53 sièges sur 100 pour les deux prochaines années. De quoi imposer leur agenda au président nouvellement élu, Donald Trump, qui retrouve un Congrès entièrement acquis à sa cause après sa victoire sans appel en novembre.
La Chambre des représentants encore en suspens
Mais le dust n’est pas encore totalement retombé sur ces élections. À la Chambre des représentants, plusieurs courses restent serrées et non-appelées à l’heure où nous écrivons ces lignes. Les républicains ont d’ores et déjà atteint le seuil des 214 sièges, sur les 218 nécessaires pour obtenir la majorité. Un scénario qui devrait se confirmer selon les dernières projections.
Plusieurs protégés de Fairshake joueront là aussi leurs dernières cartes dans les prochaines heures, à l’image de la démocrate Yadira Caraveo ou du républicain Mike Garcia. De quoi rajouter un peu de piment à une élection qui aura tenu toutes ses promesses en termes de suspense et de rebondissements jusqu’aux derniers dépouillements. Verdict final attendu dans les prochaines heures !