Alors que la trêve entre Israël et le Hezbollah vient d’entrer en vigueur au Liban, le président américain Joe Biden s’apprête à redoubler d’efforts pour obtenir un accord similaire dans la bande de Gaza. Son objectif : parvenir à un cessez-le-feu durable et obtenir la libération des otages détenus par le Hamas palestinien. Une opportunité pour un Moyen-Orient plus stable ?
La diplomatie américaine en action
Dès ce mercredi, le locataire de la Maison Blanche compte mobiliser ses émissaires pour prendre contact avec les acteurs clés de la région – Turquie, Qatar, Égypte – en vue de faire avancer les négociations. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, y voit le « début d’une opportunité pour un Moyen-Orient plus stable ».
Cette initiative s’inscrit dans le sillage de « la diplomatie sans relâche menée par le président Biden » pour obtenir le cessez-le-feu au Liban, salué comme une victoire par Washington. Le Hamas, allié du Hezbollah dans son combat contre Israël, se dit d’ailleurs « prêt » à une trêve similaire à Gaza.
Un lourd bilan humain
Déclenchée en octobre 2023 par une attaque sans précédent du Hamas en territoire israélien, l’offensive menée par l’État hébreu à Gaza a fait plus de 44 200 morts côté palestinien, en majorité des civils selon le ministère de la Santé du Hamas. Des données jugées fiables par l’ONU.
Côté israélien, les pertes s’élèvent à 1 207 personnes, incluant les otages tués ou décédés en captivité. Au total, ce sont donc plus de 45 000 vies qui ont été fauchées par ce conflit vieux de 13 mois.
Des civils pris entre deux feux
Au Liban, des dizaines de milliers de civils chassés par les combats ont commencé à regagner leurs foyers dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu ce mercredi matin. Beaucoup espèrent que l’éclaircie sera durable, et attendent désormais un accord similaire à Gaza.
Car comme souvent, ce sont les populations civiles qui paient le plus lourd tribut des affrontements. Prises en étau entre le Hamas et l’armée israélienne, elles vivent depuis plus d’un an dans la peur des bombardements et des représailles.
« Nous voulons juste vivre en paix et en sécurité, élever nos enfants sans craindre pour leur vie. Cet accord est peut-être un premier pas vers la fin de notre calvaire. »
– Ahmad, habitant de Gaza
La question des otages
Outre le cessez-le-feu, la libération des otages détenus par le Hamas sera au cœur des tractations diplomatiques à venir. Leur nombre exact et leurs conditions de détention demeurent incertains, les accès à Gaza étant drastiquement restreints.
Mais selon des sources proches du dossier, il y aurait « plusieurs dizaines » de ressortissants israéliens actuellement aux mains des islamistes palestiniens. Des militaires pour la plupart, mais aussi quelques civils. Certains seraient détenus depuis le début du conflit en octobre 2023.
« Ramener nos fils à la maison est une priorité absolue. Aucun accord ne sera entériné sans leur libération. »
– Un responsable israélien
Les défis à venir
Si un accord venait à être trouvé à Gaza, sa pérennité n’est pas acquise pour autant. Les contentieux entre Israéliens et Palestiniens demeurent profonds, et le chemin vers une paix durable est encore long et semé d’embûches.
- Le statut de Jérusalem et des territoires occupés
- Le droit au retour des réfugiés palestiniens
- La colonisation israélienne en Cisjordanie
- La reconnaissance mutuelle et la coexistence de deux États
Autant de questions épineuses qui devront être abordées pour espérer une normalisation des relations. Un processus dans lequel la communauté internationale, États-Unis en tête, aura un rôle crucial à jouer.
En attendant, l’heure est à l’espoir prudent. Celui de voir les armes se taire durablement, et les familles se retrouver enfin. Car après 13 mois d’un conflit dévastateur, Israéliens comme Palestiniens aspirent aujourd’hui à une seule chose : tourner la page et reconstruire. Ensemble ?