Quand l’amour de votre vie vous quitte après presque trois ans d’un combat titanesque contre la maladie, le monde semble s’arrêter net. Ce jeudi 11 décembre 2025, Véronika Loubry a partagé une nouvelle qui a plongé des milliers d’internautes dans l’émotion la plus brute : Gérard Kadoche, son compagnon depuis près d’une décennie, s’est éteint à l’âge de 61 ans, emporté par un cancer du pancréas.
Dans un long message publié sur Instagram, l’ancienne animatrice a laissé parler son cœur brisé, racontant avec une sincérité désarmante la force surhumaine de cet homme qu’elle appelait « mon guerrier ».
Un combat de presque trois ans contre un ennemi implacable
Le cancer du pancréas reste l’une des formes les plus agressives et les plus silencieuses de la maladie. Détecté souvent tardivement, il laisse peu de répit. Gérard Kadoche aura tenu deux ans et neuf mois, un délai exceptionnel quand on connaît les statistiques : moins de 10 % des patients survivent cinq ans après le diagnostic.
56 séances de chimiothérapie. Cinquante-six. Un chiffre qui donne le vertige. Pourtant, jusqu’au bout, l’homme a gardé son humour, sa tendresse, son envie de protéger ceux qu’il aimait. Véronika Loubry le décrit comme un roc qui, même épuisé, trouvait encore la force de sourire et de la rassurer.
« Je le croyais invincible, mon guerrier. Il a décidé de baisser les armes et ma vie ne sera plus jamais la même. »
Véronika Loubry, 11 décembre 2025
Un amour qui a transformé deux familles en une seule
Derrière le couple, il y avait quatre enfants. Thylane et Ayrton, fruits de l’union précédente de Véronika avec Patrick Blondeau, et Léa et Allison Nina, les filles de Gérard. Dix ans de vie commune avaient tissé des liens indéfectibles.
Déjà en août dernier, Léa, l’aînée des filles Kadoche, avait pris la parole publiquement pour saluer le rôle déterminant de sa belle-mère. Des mots qui, relus aujourd’hui, prennent une dimension encore plus forte :
« Il n’est pas seul. Il y a cette femme, Véronika, ma belle-mère. Sa force. Son calme. Son ancre. Elle a été là à chaque étape. Elle lui a sauvé la vie. Merci d’être sa lumière quand je ne pouvais pas l’être. »
Léa Kadoche
Cette reconnaissance publique d’une belle-fille envers sa belle-mère est rare. Elle dit tout de la solidité de cette famille recomposée, capable de traverser l’enfer ensemble.
Le cancer du pancréas : une maladie encore trop souvent fatale
Chaque année en France, environ 14 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Le pancréas, organe discret niché derrière l’estomac, fabrique enzymes digestives et insuline. Quand il se dérègle, les symptômes (douleurs abdominales, jaunisse, perte de poids brutale) arrivent souvent trop tard.
Les traitements ? Chirurgie quand c’est possible (seulement 20 % des cas), chimiothérapie, immunothérapie parfois. Mais la survie à cinq ans reste dramatiquement basse : autour de 11 % tous stades confondus.
Quelques chiffres clés sur le cancer du pancréas (2025) :
- 5e cause de mortalité par cancer en France
- Âge moyen au diagnostic : 70 ans (mais de plus en plus de cas avant 60 ans)
- Taux de survie à 5 ans : 11 %
- Seul 20 % des tumeurs sont opérables au diagnostic
- Facteurs de risque principaux : tabac, obésité, antécédents familiaux, diabète de longue date
Le courage jusqu’au bout
Ce qui frappe dans le témoignage de Véronika, c’est la dignité absolue de Gérard Kadoche. Jamais une plainte, même quand la douleur devenait insupportable. Même après la cinquantième chimio, il trouvait encore l’énergie de conseiller, de rassurer, d’aimer.
Cette capacité à rester soi-même face à la souffrance extrême touche quelque chose de profondément humain. Elle rappelle que le courage, le vrai, n’est pas forcément bruyant. Parfois, c’est juste un sourire fatigué offert à celle qu’on aime pour lui dire « tout va bien » alors que tout s’effondre à l’intérieur.
Apprendre à vivre sans l’autre
« Aujourd’hui, je dois apprendre à respirer sans lui et ça va être très compliqué », écrit Véronika. Ces mots résonnent chez tous ceux qui ont déjà perdu un être cher. Le deuil d’un conjoint, surtout après des années de combat commun contre la maladie, est un deuil particulier.
On a partagé les rendez-vous médicaux, les mauvaises nouvelles, les petites victoires, les rechutes. On a tenu la main pendant les chimios, on a ri entre deux perfusions, on a espéré contre l’avis des médecins. Et puis un jour, il n’y a plus personne à qui dire « on a rendez-vous mardi » ou « ça va aller mieux demain ».
Le silence qui suit est assourdissant.
Un hommage qui dépasse le cercle intime
En quelques heures, le message de Véronika Loubry a été partagé des milliers de fois. Des anonymes, des personnalités, tous ont tenu à laisser un mot de réconfort. Parce que derrière l’histoire d’un couple, il y a une histoire universelle : celle de l’amour face à l’inéluctable.
Et puis il y a cette phrase, magnifique dans sa simplicité : « Il a rendu le monde plus beau simplement en y vivant ».
Parfois, c’est tout ce qu’il reste à dire.
Repose en paix, Gérard Kadoche. Et courage, Véronika, à toi et à vos quatre enfants qui portent aujourd’hui le poids d’un amour immense devenu souvenir.









