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Venezuela : Une Récompense De 100 000$ Pour Capturer L’opposant Gonzalez Urrutia

Coup de théâtre au Venezuela : les autorités offrent 100 000$ pour capturer l'opposant Gonzalez Urrutia, exilé en Espagne depuis sa proclamation de victoire face à Maduro lors des élections controversées de juillet. La bataille pour le pouvoir s'intensifie...

Les autorités vénézuéliennes viennent de lancer un pavé dans la mare en annonçant une récompense faramineuse de 100 000 dollars pour toute information permettant la capture de l’opposant en exil Edmundo Gonzalez Urrutia. Ce dernier, qui s’est autoproclamé vainqueur de l’élection présidentielle controversée de juillet dernier face au président sortant Nicolas Maduro, vit actuellement en Espagne après avoir fui son pays en septembre.

Un avis de recherche national pour mettre la main sur l’opposant

Selon des sources proches du dossier, un avis de recherche flanqué d’une photo de Gonzalez Urrutia et de la mention « Recherché. Ordre de capture. Récompense : 100 000$ » va être massivement diffusé dans les aéroports et points de contrôle du Venezuela. Les autorités semblent déterminées à mettre la main sur celui qui conteste la légitimité de la réélection de Maduro pour un troisième mandat.

L’opposition conteste la victoire de Maduro et appelle à manifester

La coalition d’opposition vénézuélienne, emmenée par sa cheffe de file Maria Corina Machado, affirme que Gonzalez Urrutia a remporté le scrutin avec plus de 67% des voix. Elle conteste donc vigoureusement la proclamation de la réélection de Nicolas Maduro et appelle les Vénézuéliens à descendre dans la rue alors que le président doit prêter serment le 10 janvier prochain pour un nouveau mandat de 6 ans.

« Prenons ensemble l’engagement que mon mandat débutera en 2025 », a lancé Gonzalez Urrutia depuis son exil espagnol, affirmant à plusieurs reprises qu’il serait de retour au pays le 10 janvier pour « prendre ses fonctions ».

La communauté internationale ne reconnaît pas la réélection de Maduro

La position de l’opposant est soutenue par une large partie de la communauté internationale, notamment les États-Unis, l’Union européenne et de nombreux pays d’Amérique latine, qui refusent de reconnaître la réélection de Nicolas Maduro. Ce dernier occupe le pouvoir depuis 2013 après une succession de scrutins dont la régularité a été mise en doute.

Violentes manifestations post-électorales et vague d’arrestations

L’annonce de la victoire du président sortant en juillet avait déclenché de violentes protestations dans le pays, se soldant par des affrontements avec les forces de l’ordre qui ont fait 28 morts et près de 200 blessés. Plus de 2400 personnes ont par ailleurs été arrêtées dans la foulée pour « terrorisme » et « incitation à la haine ». Environ 1400 d’entre elles ont depuis été remises en liberté conditionnelle.

Un pays en crise, théâtre d’un bras de fer politique

Cette prime mise sur la tête de Gonzalez Urrutia illustre l’âpreté de la crise politique qui secoue le Venezuela. D’un côté, le pouvoir en place s’accroche malgré une contestation grandissante et une situation économique et sociale dramatique. De l’autre, une opposition qui peine à faire valoir ce qu’elle considère comme sa victoire légitime dans les urnes. Au milieu, une population qui souffre et manifeste son ras-le-bol.

Alors que l’étau se resserre autour de Gonzalez Urrutia, il est difficile de prédire l’issue de ce bras de fer qui paralyse un pays à la dérive. Les regards seront en tout cas tournés vers le Venezuela le 10 janvier prochain, date à laquelle Maduro doit débuter son nouveau mandat tandis que son opposant promet de faire son retour pour prendre les rênes du pays. Un rendez-vous qui pourrait faire basculer le destin de la nation caribéenne.

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