Le Venezuela traverse une période des plus tumultueuses de son histoire récente. Au cœur de la tempête : l’élection présidentielle du 28 juillet dernier, dont les résultats sont vivement contestés par l’opposition. Selon les chiffres officiels, le président sortant Nicolas Maduro l’aurait emporté avec 51,95% des voix. Un score jugé frauduleux par ses opposants, qui dénoncent des irrégularités massives et réclament de nouvelles élections libres et transparentes.
Depuis l’annonce des résultats, une vague de manifestations sans précédent secoue le pays. Des centaines de milliers de Vénézuéliens descendent chaque jour dans les rues pour crier leur colère et leur ras-le-bol. Les violences ont déjà fait 24 morts et des dizaines de blessés en à peine une semaine selon des ONG. L’opposition, emmenée par sa chef de file charismatique, revendique la victoire et appelle à la « rébellion populaire » pour chasser Maduro du pouvoir.
Maduro s’accroche malgré la pression de la rue
Mais le dirigeant socialiste semble déterminé à s’accrocher, quitte à plonger son pays dans le chaos. Dans une allocution musclée, il a dénoncé un « complot de la droite fasciste » visant à le renverser. Il a promis de défendre la « révolution » par tous les moyens et menacé d’emprisonner les leaders de la contestation.
Je suis le président légitime élu par le peuple. Seule une intervention étrangère pourra m’ôter du pouvoir !
a martelé Nicolas Maduro.
La communauté internationale observe avec inquiétude cette dangereuse escalade. Plusieurs pays dont les États-Unis ont dénoncé le « simulacre d’élection » et menacé de sanctions. Mais le gouvernement vénézuélien peut toujours compter sur des alliés de poids comme la Russie ou la Chine.
Le spectre d’une guerre civile
Pendant ce temps, l’économie du pays continue de s’effondrer, étranglée par l’hyperinflation et les pénuries. La population souffre de la faim et du manque de médicaments. Plus de 4 millions de Vénézuéliens ont déjà fui à l’étranger. Beaucoup craignent que cette crise politique ne dégénère en conflit armé.
- L’opposition appelle à de nouvelles manifestations monstres ces prochains jours malgré la répression
- L’armée, pilier du régime, semble pour l’instant rester fidèle à Maduro
- La médiation internationale peine à se mettre en place face au blocage du gouvernement
Le Venezuela avance au bord du gouffre. Si un compromis n’est pas trouvé rapidement entre pouvoir et opposition, c’est le spectre d’une guerre civile dévastatrice qui se profile. Un scénario catastrophe pour ce pays déjà à genoux et pour toute la région.