Le Vendée Globe, course mythique autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, réserve son lot de défis et de moments difficiles aux marins engagés. Pip Hare, navigatrice britannique actuellement 16e au classement, en fait l’amère expérience depuis 24 heures, enchaînant les soucis mécaniques sur son imoca Medallia.
Une Série Noire Pour Pip Hare
Dans une vidéo poignante postée sur les réseaux sociaux, Pip Hare ne cache pas son désarroi face à la situation. Au bord des larmes, elle confie : « Je passe vraiment une journée difficile. J’ai l’impression d’être punie ». La skippeuse détaille ensuite les avaries subies :
- Une bosse d’enroulement défectueuse ayant percé ses voiles
- Un relais électrique en panne
Des incidents qui l’ont empêchée de se reposer depuis plus d’une journée, la plongeant dans un état de grande fatigue physique et mentale. « Ça a été un carnage », lâche-t-elle, visiblement éprouvée.
Le Mental D’acier Des Solitaires
Malgré ce coup dur, Pip Hare ne baisse pas les bras pour autant. Après avoir réparé son bateau du mieux possible, elle s’accroche : « Personne n’a dit que ce serait facile, et ça ne l’est pas. Mais ce n’est pas grave, on gère. C’est un problème de réglé, on réglera les autres en chemin. On va y arriver. »
Une force de caractère indispensable pour tous les participants du Vendée Globe, confrontés à des conditions extrêmes pendant des mois. Entre tempêtes, avaries, solitude et manque de sommeil, le défi est autant mental que sportif.
Ça fait partie du jeu, il faut l’accepter. Les marins au départ savent qu’ils devront puiser dans leurs ressources les plus profondes.
Un navigateur chevronné
Objectif Boucler La Boucle
Au-delà de la performance, l’objectif premier reste de franchir la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne. Un accomplissement en soi au vu de l’engagement total qu’implique un tour du monde en solitaire sur ces machines de course.
D’après une source proche de la direction de course, le taux d’abandon tourne généralement autour des 50%. Terminer l’épreuve relève donc déjà de l’exploit, avant même de parler de classement.
Pip Hare peut d’ailleurs s’enorgueillir de réaliser une belle course pour sa première participation, pointant actuellement à la 16e place. Une perf’ d’autant plus méritoire au vu des épreuves traversées.
Le Vendée Globe, une Aventure Hors Norme
Créé en 1989, le Vendée Globe s’est imposé comme l’Everest des mers, attirant les meilleurs marins de la planète. Mais les places sont chères sur la ligne de départ. Entre la construction d’un imoca (environ 5 millions d’euros) et le budget de fonctionnement, il faut compter près de 10 millions d’euros pour monter un projet.
Un investissement conséquent qui pousse les teams à s’entourer de partenaires partageant les valeurs de dépassement de soi et de haute technologie inhérentes à la course. Car au-delà d’une compétition sportive, le Vendée Globe est une formidable aventure humaine et un vecteur d’innovation.
Des foils aux logiciels de routage, en passant par les matériaux composites, les avancées sont nombreuses. Elles profitent d’ailleurs bien au-delà de la course au large, inspirant notamment l’industrie aéronautique.
Soutenir Les Héros Des Mers
En attendant de rejoindre les Sables d’Olonne, espéré d’ici mi-janvier, les skippers encore en course peuvent compter sur le soutien indéfectible du public. Chaque jour, des milliers de messages d’encouragement leur parviennent via les réseaux sociaux.
Un réconfort virtuel essentiel à ces marins solitaires qui affrontent quotidiennement l’immensité des océans. Leurs exploits forcent le respect et touchent au cœur une communauté bien plus large que celle des passionnés de voile.
Dans son malheur, Pip Hare peut ainsi se consoler en se sachant portée par cette vague de sympathie. Et trouver la force d’affronter les prochains coups durs, qui ne manqueront pas sur sa route. Avec l’espoir d’offrir à son tour un bel exemple de résilience et de courage, valeurs au cœur de l’esprit du Vendée Globe.