Après plusieurs jours de calme plat, les favoris du Vendée Globe 2024-2025 ont retrouvé des conditions idéales pour dévaler l’Atlantique Nord à toute vitesse. Parmi eux, Yoann Richomme est aux anges sur son monocoque Paprec Arkéa, comme le montrent les images spectaculaires qu’il a pu envoyer.
Un répit bienvenu pour les marins
Le double vainqueur de la Solitaire du Figaro se désolait ces derniers temps du rythme de sénateur imposé par une météo peu coopérative. Il craignait même de devoir embarquer des vivres supplémentaires pour boucler son tour du monde, estimant que cette édition du Vendée Globe serait la plus lente depuis des années.
Mais les vents d’ouest tant attendus sont enfin au rendez-vous. Une aubaine pour Yoann Richomme, qui peut désormais laisser parler la puissance de son voilier dernière génération.
27, 28, 29 nœuds… La vitesse grimpe en flèche
Dans une vidéo envoyée mardi, on peut voir le skipper de 41 ans jubiler en constatant l’accélération fulgurante de Paprec Arkéa : « On est reparti, on a retrouvé du vent. Ça déboîte… 27 nœuds, 28…29… allez ! C’est bon ça », s’enthousiasme-t-il.
On a retrouvé le vent après cet anticyclone, direction le Pot-au-Noir. Il nous reste 400 milles, moins de 24 heures, ça va bombarder !
Yoann Richomme, skipper de Paprec Arkéa
Des images à couper le souffle
Yoann Richomme ne s’est pas contenté de filmer depuis l’intérieur de son bateau. Il est monté sur le pont pour immortaliser des images absolument saisissantes de son voilier lancé à pleine vitesse. On le voit surfer sur une mer formée, projetant des gerbes d’écume sur son passage.
Dans ces conditions de vent fort sans trop de mer, les monocoques Imoca de dernière génération peuvent exprimer tout leur potentiel. Et Yoann Richomme a encore de la marge, lui qui avait établi un record personnel à plus de 37 nœuds (68,5 km/h) en mai dernier !
Bientôt le grand frisson du Pot-au-noir
Si les skippers savourent ces instants de glisse et de vitesse pure, ils savent que le plus dur est à venir avec le passage tant redouté du Pot-au-noir. Cette zone de convergence intertropicale est réputée pour ses vents instables et ses accalmies soudaines.
Le Pot-au-noir, c’est toujours un moment délicat. On peut se retrouver arrêté pendant des heures. C’est là que les écarts peuvent se creuser, il faudra faire les bons choix.
Un navigateur chevronné
À ce petit jeu, l’expérience sera déterminante. Les marins les plus aguerris comme Yoann Richomme auront peut-être un avantage pour négocier au mieux ce passage critique. Mais comme toujours dans le Vendée Globe, il faudra une part de chance pour tirer son épingle du jeu.
La bataille fait rage en tête de course
Derrière ces belles images et la joie manifeste des navigateurs de retrouver de la vitesse, la course fait rage en tête de flotte. Plusieurs skippers se tiennent en un mouchoir de poche après un mois de mer :
- Sam Goodchild (Vulnerable) mène la danse avec une courte avance.
- Jean Le Cam (Tout commence en Finistère) est en embuscade à moins de 30 milles.
- Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) complète le podium provisoire.
- Yoann Richomme (Paprec Arkéa) est dans le top 10, à un peu plus de 100 milles de la tête.
Autant dire que tout reste encore à faire et à écrire dans cette édition du Vendée Globe, qui s’annonce particulièrement indécise. Les prochains jours et le fameux passage de l’Équateur seront déterminants pour départager les favoris.
Les amateurs de voile et les passionnés d’aventure auront en tout cas de quoi se régaler avec les images envoyées par Yoann Richomme et ses concurrents. De quoi rêver et vibrer depuis la terre ferme, en attendant patiemment le verdict final de cet « Everest des mers », qui ne cesse de fasciner.
