Les marins du Vendée Globe doivent faire preuve d’une extrême vigilance lors de leur descente de l’Atlantique Sud. En plus des conditions météorologiques parfois capricieuses, un autre danger guette les skippers : les bateaux de pêche et leurs filets qui peuvent causer de sérieux dégâts aux monocoques de course.
Clarisse Crémer témoigne des difficultés de communication
La navigatrice Clarisse Crémer, actuellement en 12ème position de la course, a partagé son angoisse face à cette situation. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on la voit tenter d’établir le contact radio avec un navire de pêche chinois présent dans sa zone de navigation :
Ma question est : est-ce que je peux aller entre vos deux filets de pêche ?
demande-t-elle, avant de montrer sur son écran radar la trace du bateau et ce qui semble être des filets de traîne.
Malheureusement, ses appels répétés restent sans réponse claire de la part de l’équipage chinois. Face à cette absence de communication, Clarisse Crémer n’a d’autre choix que de s’en remettre à la chance pour éviter une collision désastreuse :
Bon… c’est pas très probant la communication avec les bateaux de pêche chinois. Il me reste plus qu’à faire des prières.
conclut-elle, mi-amusée mi-inquiète, avant de reprendre sa route.
Les filets de pêche, un obstacle redouté
Si la skippeure de Banque Populaire a finalement pu passer les filets sans encombre, son témoignage met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les marins. Car une collision avec ces équipements de pêche peut avoir des conséquences catastrophiques, allant de sérieux dégâts matériels à un abandon de course.
Malheureusement, les filets ne sont pas les seuls obstacles à éviter. Les navigateurs doivent aussi être attentifs à la présence de billes de bois ou de conteneurs tombés des cargos, qui passent souvent inaperçus sur les radars. Sans parler des cétacés, qui peuvent surgir à tout moment malgré les dispositifs répulsifs sonores censés les éloigner des bateaux.
Une vigilance de tous les instants
Dans ces conditions, les skippers doivent redoubler de prudence et scruter en permanence leur environnement. Un exercice épuisant nerveusement, qui vient s’ajouter à la gestion de la course, des manœuvres et du sommeil.
Malgré ces difficultés, Clarisse Crémer peut se réjouir de sa progression. Pointant à la 12ème place ce lundi midi, elle affiche une moyenne élevée de près de 19 nœuds sur les dernières 24 heures. De quoi entretenir ses ambitions de bien figurer pour sa première participation au Vendée Globe, et de faire briller les couleurs de son sponsor Banque Populaire.
Cap sur le grand Sud
Après ces péripéties, la navigatrice et ses concurrents vont pouvoir souffler un peu. Car une fois passé le Cap de Bonne-Espérance, qui marque l’entrée dans le grand Sud, la présence de bateaux de pêche ou de commerce se fera beaucoup plus rare.
Les marins pourront alors se concentrer sur leur duel avec les éléments, dans des mers souvent démontées et des conditions de froid intense. Un autre type de défi, qui fera appel à toutes leurs qualités de marins et leur ténacité pour boucler ce tour du monde en solitaire et sans assistance.
Une chose est sûre : malgré les difficultés et les dangers, Clarisse Crémer peut compter sur le soutien indéfectible de ses supporters, qui suivent avec passion ses exploits à travers les images et messages qu’elle parvient à transmettre depuis son bateau. Rendez-vous dans quelques semaines pour son passage du Cap Horn, qui marquera son retour dans l’Atlantique pour la remontée vers les Sables d’Olonne et la ligne d’arrivée de ce Vendée Globe 2024 riche en émotions !