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Vendée Globe: La course continue pour 3 marins n’ayant pas encore franchi le cap Horn

Alors que le vainqueur du Vendée Globe est déjà connu, 3 marins persévèrent dans les mers du sud pour passer le mythique cap Horn. Découvrez leurs témoignages et ce qu'il leur reste à accomplir pour boucler leur tour du monde...

Alors que Charlie Dalin, le grand vainqueur du Vendée Globe 2024-2025, a déjà franchi la ligne d’arrivée aux Sables-d’Olonne il y a plusieurs jours, pulvérisant le record de l’épreuve, la course est encore loin d’être terminée pour tous les skippers engagés dans ce tour du monde en solitaire. En effet, à ce jour, trois navigateurs n’ont toujours pas passé le mythique cap Horn, ce passage obligé à la pointe sud du continent américain marquant l’entrée dans l’océan Atlantique pour le retour vers la France.

Manuel Cousin, Fabrice Amedeo et Denis van Weynbergh, les irréductibles des mers du sud

Ces trois marins encore en course dans l’océan Pacifique sont Manuel Cousin sur « Groupe Sétin », Fabrice Amedeo à bord de « Nexans-Art & Fenêtres » et Denis van Weynbergh sur « Laboratoires de Biarritz ». Ils accusent un retard considérable sur la tête de course, de près d’un mois, Yoann Richomme ayant été le premier à passer le cap Horn le 23 décembre dernier. Ils espèrent maintenant franchir à leur tour ce point de passage emblématique dans les prochains jours.

Manuel Cousin, pressé d’en finir avec le « Grand Sud »

Manuel Cousin, skipper normand, a hâte de quitter ces latitudes hostiles où il bataille depuis de longues semaines. Son bateau « Groupe Sétin », un voilier de 2007 de la même génération que celui d’Amedeo, vient tout juste de sortir de la zone des glaces.

Il me tarde de passer le cap Horn, ce sera un gros soulagement. C’était un peu comme un jeu de quilles avec les icebergs. Dans notre malheur, avec Fabrice [Amedeo] on a la chance de se bagarrer, ça nous tire vers le haut.

Manuel Cousin, skipper de « Groupe Sétin »

Son objectif est maintenant de boucler son Vendée Globe en moins de 103 jours, le temps qu’il avait réalisé il y a 4 ans avec une 23e place. Une « traversée dans la douleur » comme il le confie.

Fabrice Amedeo, focalisé sur sa propre course

De son côté, Fabrice Amedeo avoue avoir « décroché des premiers depuis longtemps ». Cet ancien journaliste reconverti dans la course au large participe à son 2e Vendée Globe mais avec un bateau moins performant que lors de sa première participation.

Ça fait longtemps que j’ai décroché des premiers. C’est se faire du mal pour rien. C’est comme si un gars qui court le marathon en 4 heures regardait les Kenyans en 2h15. Je me focalise sur ma course et mon objectif : terminer mon 2e Vendée Globe.

Fabrice Amedeo, skipper de « Nexans-Art & Fenêtres »

L’important est de finir l’épreuve et de profiter de cette bataille avec Manuel Cousin qui l’empêche de baisser les bras dans ces mers inhospitalières.

Denis van Weynbergh, le « spectateur du match »

Lanterne rouge de la course, le Belge Denis van Weynbergh a lui lâché prise sur le classement. À 58 ans, ce chef d’entreprise qui s’est lancé dans l’aventure avec un petit budget est déjà heureux de participer et de pouvoir poursuivre son rêve.

J’ai l’impression d’être dans un stade de foot, d’être spectateur et de regarder le match. Je n’ai même pas l’impression d’être le même marin que les autres, en tout cas les premiers. C’est un autre monde.

Denis van Weynbergh, skipper de « Laboratoires de Biarritz »

Avec humilité, il reconnaît naviguer à un tout autre niveau que les skippers de tête. Son unique ambition est de finir son tour du monde, lui qui a vendu son entreprise en 2018 pour se lancer dans cette folle aventure.

Ces trois marins courageux méritent tout notre respect et notre admiration. Dans l’ombre des premiers, ils s’accrochent et poursuivent leur rêve : boucler ce Vendée Globe, ce tour du monde en solitaire sans assistance et sans escale qui repousse sans cesse les limites des navigateurs et des bateaux. Comme aime à le rappeler Denis van Weynbergh :

Sur un Vendée Globe, on sait qu’on peut être dernier, mais pas perdant.

Rendez-vous dans quelques jours pour célébrer leur passage du cap Horn, cette étape tant attendue qui marquera leur entrée dans la dernière partie de leur incroyable odyssée autour du monde. D’ici là, continuons à les soutenir et à suivre leur progression, même si elle se fait loin des projecteurs.

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