Une semaine après avoir été violemment secoué par un séisme de magnitude 7.3, l’archipel du Vanuatu dans le sud du Pacifique vient de subir une puissante réplique. Ce dimanche, les sismographes ont en effet enregistré un nouveau tremblement de terre de magnitude 6.1, localisé au large des côtes de l’île principale d’Efate. Les secousses ont été ressenties jusqu’à la capitale Port-Vila, déjà lourdement touchée par le précédent séisme.
Une situation d’urgence qui perdure
D’après des sources proches des autorités, les communications et les réseaux d’approvisionnement en eau, coupés depuis le premier séisme, n’ont toujours pas été rétablis. L’activité du principal port de la capitale reste également à l’arrêt, compliquant l’acheminement de l’aide.
Face à l’ampleur des dégâts et pour tenter de coordonner les opérations, le gouvernement du Vanuatu a décrété l’état d’urgence pour une durée de 7 jours et instauré un couvre-feu. La reprise des vols commerciaux, suspendue dans un premier temps, vient tout juste d’être annoncée afin de relancer l’activité touristique, pilier essentiel de l’économie.
Un bilan humain et matériel qui s’alourdit
Les bilans, encore provisoires, font état d’au moins 12 victimes. De nombreux bâtiments se sont effondrés tandis que des glissements de terrain ont coupé plusieurs routes.
D’après des témoignages, plusieurs zones de Port-Vila ont été sévèrement touchées, avec des immeubles entièrement écrasés. Plus de 1000 habitants ont dû être évacués et se retrouvent désormais hébergés chez des proches ou dans des centres d’accueil d’urgence.
La communauté internationale se mobilise
Face à la détresse des 320 000 habitants de l’archipel, situé sur la ceinture de feu du Pacifique une zone à forte activité sismique, les aides internationales s’organisent. En première ligne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont dépêché plus d’une centaine de secouristes et des unités cynophiles pour tenter de retrouver des survivants dans les décombres.
Il y a eu plusieurs sites où les effondrements ont été majeurs et les bâtiments sont complètement écrasés.
Douglas May, chef de l’équipe de secours australienne
Des urgentistes concentrent leurs efforts sur deux zones sinistrées de la capitale, l’une abritant un supermarché, un hôtel et un garage, l’autre un bâtiment commercial. La course contre la montre est engagée pour tenter de retrouver des rescapés sous les décombres.
Un archipel vulnérable
Situé au cœur d’une zone à très forte activité tectonique, le Vanuatu fait face à un double défi entre la menace constante des tremblements de terre et le dérèglement climatique, avec la montée du niveau des océans qui guette ses îles de faible altitude.
Le pays, classé comme l’un des plus vulnérables au monde par l’ONU, peine à chaque catastrophe naturelle à se relever. Les infrastructures vieillissantes et les moyens limités compliquent les phases de reconstruction.
Les yeux de la communauté internationale sont aujourd’hui tournés vers cet archipel meurtri, qui va devoir puiser dans ses maigres ressources et compter sur la solidarité extérieure pour se reconstruire et tenter de se prémunir face aux prochaines catastrophes.