Le paisible quartier de Beaupré-Lalande à Vannes a été le théâtre d’une scène d’une rare violence mercredi 24 juillet vers 22h. Quatre hommes cagoulés et gantés ont passé à tabac un homme qui se trouvait dans sa voiture au pied d’un immeuble de la résidence Parc de la Boiserie. Une attaque d’une brutalité inhabituelle qui a choqué les riverains de ce quartier d’ordinaire si tranquille.
Une poursuite qui tourne mal
D’après les premiers éléments de l’enquête, les quatre agresseurs poursuivaient leur victime, un Albanais de 26 ans, qui s’est réfugiée dans cet ensemble résidentiel finissant en cul-de-sac. Acculé, l’homme a subi un déferlement de violence : roué de coups de matraques, poignardé à la jambe et aspergé de gaz lacrymogène. La scène, d’une sauvagerie inouïe, s’est déroulée sous les fenêtres des résidents, sidérés.
Une habitante témoin de la scène
Jeanne*, riveraine d’une trentaine d’années, peine à croire ce à quoi elle a assisté : « C’était vraiment impressionnant de voir ces trois hommes encagoulés de noir. L’un d’eux avait une matraque, un autre une bombe lacrymogène. Le monsieur a crié “non, non !”, puis il a reçu un coup de matraque dans la tête. L’autre l’a aspergé de gaz lacrymogène alors que le blessé avait réussi à se rasseoir dans sa voiture. Une de mes voisines a crié ce qui a fait fuir les agresseurs ». Avant d’ajouter, sous le choc : « J’ai vécu 30 ans en région parisienne, dans le 95, et il faut que j’arrive à Vannes pour voir ça ! ».
Des interpellations et des suspects non locaux
Peu après les faits, la voiture des quatre agresseurs a été interceptée dans la région lorientaise. Il s’agit de jeunes majeurs qui ne sont pas originaires du coin. Placés en garde à vue, ils ont ensuite été écroués dans quatre centres pénitentiaires différents.
Un probable règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants
La piste privilégiée par les enquêteurs serait celle d’un règlement de comptes lié au trafic de drogue. Une hypothèse renforcée par le profil des agresseurs et le mode opératoire utilisé.
L’inquiétude grandissante des habitants
Pour les riverains, c’est la consternation. L’agression a ébranlé la tranquillité de ce quartier paisible, faisant resurgir des inquiétudes quant à la sécurité. Beaucoup espèrent que cet événement isolé ne présage pas d’une recrudescence de la violence à Vannes.
Les autorités se veulent rassurantes
Face à l’émoi suscité par cette agression atypique, les autorités ont rapidement réagi, assurant par la voix du maire que « tout est mis en œuvre pour que Vannes reste une ville sûre ». Le renforcement des patrouilles de police est d’ores et déjà à l’étude, notamment dans les quartiers périphériques.
Cet événement, aussi choquant soit-il, reste heureusement exceptionnel à Vannes. Mais il rappelle avec acuité que même les villes les plus paisibles ne sont pas à l’abri de soudaines irruptions de violence. Une réalité à laquelle les Vannetais devront s’adapter, sans pour autant laisser la peur changer leur mode de vie.
*Le prénom a été modifié.