C’est avec stupeur et indignation que le monde a appris hier l’odieux acte de vandalisme perpétré contre le Monument aux Héros de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie. Ce lieu de mémoire emblématique, érigé en hommage aux victimes de l’Holocauste et à la résistance juive contre la barbarie nazie, a été honteusement souillé par des individus qui l’ont aspergé de peinture rouge et noire durant la nuit.
Dès les premières lueurs du jour, l’ampleur de la profanation a été révélée par l’ambassadeur d’Israël en Pologne, Yacov Livne, qui a immédiatement alerté les autorités et appelé à une condamnation ferme de cet acte inqualifiable. “Hier soir, le monument du Ghetto de Varsovie a été vandalisé”, a-t-il déclaré avec émotion sur les réseaux sociaux, partageant une photo saisissante du monument défiguré.
Une profanation de la mémoire condamnée unanimement
Face à ce spectacle désolant, le ministère polonais des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir avec la plus grande fermeté. Dans un communiqué officiel, la diplomatie polonaise a vigoureusement condamné “l’acte de vandalisme” commis contre ce “symbole de la mémoire des victimes de l’Holocauste et de la résistance juive contre le nazisme allemand”.
De tels actes constituent une attaque contre l’histoire et les valeurs qui nous unissent en tant que société.
Communiqué du ministère polonais des Affaires étrangères
L’émotion et l’indignation sont d’autant plus vives que le monument profané revêt une immense portée symbolique et historique. Érigé sur le terrain de l’ancien ghetto où près d’un demi-million de Juifs furent parqués dans des conditions effroyables par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, il rend hommage au plus grand fait de résistance urbaine juive contre l’oppresseur nazi.
L’insurrection héroïque du ghetto de Varsovie
Rappelons en effet que le 19 avril 1943, un an après la mise en place du ghetto par les forces d’occupation allemandes, une insurrection désespérée mais déterminée éclata parmi les survivants juifs, décidés à ne pas se laisser conduire à l’abattoir sans combattre. Armés de quelques fusils, de cocktails Molotov et d’une volonté inflexible, ces insurgés héroïques tinrent tête durant plusieurs semaines à la machine de guerre nazie avant d’être écrasés, préférant périr les armes à la main plutôt que dans les chambres à gaz.
C’est donc ce symbole puissant de courage et de dignité face à la barbarie que des mains criminelles ont tenté de salir et de piétiner. Pire encore, les couleurs rouge et noire utilisées par les vandales font soupçonner une possible implication de sympathisants de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), tristement connue pour le massacre de dizaines de milliers de civils polonais entre 1943 et 1945.
Une enquête intense pour traduire les coupables en justice
Face à un tel outrage, les autorités polonaises ont immédiatement réagi avec la plus grande détermination. Le ministre de l’Intérieur Mariusz Kamiński a annoncé le lancement d’une “enquête intense” visant à identifier et châtier les auteurs de cette “profanation” intolérable. Les services de police criminelle et les renseignements sont mobilisés pour faire toute la lumière sur les circonstances et les motivations de cet acte odieux.
Déjà, des techniciens et des ouvriers spécialisés s’affairent pour nettoyer le monument et effacer les traces de ce vandalisme qui offense la mémoire des victimes et des héros. Mais au-delà de la souillure physique, c’est une blessure morale et un affront à l’histoire que la Pologne et la communauté internationale ne sont pas prêtes à accepter.
Ceux qui ont osé s’attaquer à ce lieu sacré devront répondre de leurs actes devant la justice. C’est une question d’honneur et de respect pour les victimes.
Mariusz Kamiński, ministre polonais de l’Intérieur
La profanation du Monument aux Héros de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie n’est pas seulement une attaque contre un symbole, c’est une offense à la mémoire, à l’histoire et aux valeurs d’humanité. Face à cet acte révoltant, la Pologne et la communauté internationale se dressent unies et déterminées. Les coupables seront identifiés, jugés et châtiés avec toute la sévérité que leur crime abject mérite. Car aucun vandalisme, aussi odieux soit-il, ne saurait ternir le souvenir lumineux des héros du ghetto de Varsovie, dont le courage et le sacrifice resteront à jamais gravés dans nos cœurs et nos consciences.