C’est un acte de vandalisme politique d’une rare violence qui a frappé la ville d’Angers ce week-end. Lors d’une manifestation contre le Rassemblement National, des militants d’extrême-gauche ont pris pour cible un bar tenu par des catholiques, le saccageant de fond en comble. Les dégâts sont considérables et l’émotion est vive dans la communauté.
Un lieu associatif convivial réduit en miettes
Le bar associatif catholique vandalisé était un endroit apprécié des Angevins, connu pour son ambiance chaleureuse. Animé par des bénévoles sur leur temps libre, il créait du lien social dans le quartier. Mais il n’en reste aujourd’hui que des débris, après le passage des manifestants déchaînés.
Extérieur et intérieur ont été complètement défoncés et pillés. Un geste d’une laideur inqualifiable, déplore Mathieu Sassi, avocat de l’association. Le préjudice est estimé pour l’instant à 40 000 euros.
– Mathieu Sassi, avocat
Un suspect au profil marginal interpellé
La police a rapidement arrêté un suspect âgé de 31 ans. Sans emploi et bénéficiaire du RSA, il se définit comme « non-binaire » et cultiverait du cannabis à son domicile. Lors de sa comparution, de nombreux soutiens aux cheveux colorés étaient présents dans la salle d’audience.
Un symbole des tensions politiques à Angers
Pour l’avocat de l’association, cette attaque est emblématique d’une frange de la population angevine qui cherche à « salir et détruire tout ce qui se rattache à une forme d’enracinement ». Dans un contexte de fortes tensions liées à la montée du RN, ce bar catholique a fait les frais de la radicalité de certains groupes antifascistes.
Un appel aux dons pour permettre la réouverture
Face à l’ampleur des dégradations, l’association lance un appel à la générosité publique. Sans un soutien financier conséquent, elle ne pourra pas remettre le bar en état et rouvrir ses portes. Une cagnotte en ligne a été mise en place pour récolter les dons.
Cette attaque inquiète par sa violence gratuite visant un lieu associatif apolitique. Elle témoigne d’un climat de plus en plus tendu et de l’intolérance de certains activistes prêts à tout vandaliser sur fond de lutte contre l’extrême-droite. Au-delà de la réparation des dommages matériels, c’est le tissu social et le pluralisme qui semblent fragilisés par de tels actes.