La situation financière de la France est plus que jamais sur le fil du rasoir. C’est le constat alarmant dressé par Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, dans une interview exclusive. Selon elle, le pays pourrait basculer dans la faillite à tout moment si des mesures d’urgence ne sont pas prises.
Une dette abyssale, des comptes dans le rouge
Les chiffres ont de quoi donner le vertige. La dette publique française atteint des sommets inégalés, dépassant allègrement les 3000 milliards d’euros. Soit environ 120% du PIB. Un ratio qui place la France parmi les plus mauvais élèves européens en termes d’endettement.
Il est urgent d’agir sans attendre que l’on soit en faillite. La situation peut se dégrader et basculer très vite.
Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France
Pour Valérie Pécresse, il n’y a plus une minute à perdre. Elle exhorte le nouveau Premier ministre François Bayrou et son gouvernement à prendre le taureau par les cornes. Pas question d’attendre les prochains textes budgétaires. Il faut agir maintenant.
Un plan d’attaque en trois axes
La présidente de région avance plusieurs pistes pour redresser la barre :
- Lancer une grande chasse aux gaspillages dans toutes les administrations
- Remettre de l’ordre dans les comptes publics mais aussi dans la rue et les services publics
- Mener une politique de débureaucratisation à marche forcée
L’objectif est clair : recentrer l’État sur ses missions régaliennes. A savoir : protéger, éduquer, soigner. Tout le reste doit être passé au crible et potentiellement remis en cause.
Pécresse, l’alliée inattendue de Macron ?
On connaissait Valérie Pécresse comme une opposante résolue à Emmanuel Macron. Mais la donne semble avoir changé. La patronne de l’Île-de-France se dit prête à soutenir le nouveau gouvernement Bayrou. A condition bien sûr qu’il mette en œuvre «une ligne politique de remise en ordre des comptes et de débureaucratisation».
Un soutien précieux pour l’exécutif, qui pourra compter sur l’expérience de cette élue locale. Valérie Pécresse met en avant la gestion rigoureuse menée dans sa région, avec une baisse de 20% des dépenses de fonctionnement depuis 2015.
Des ministres «chasseurs de gaspillages» ?
Pour réussir ce défi titanesque, Valérie Pécresse plaide pour la nomination de ministres «dont la réussite sera jugée sur leur capacité à faire des économies». Des «chasseurs de gaspillages» en quelque sorte, prêts à traquer le moindre euro dépensé inutilement.
Une petite révolution qui bousculerait les habitudes de la haute administration française. Mais face à l’urgence budgétaire, la méthode pourrait s’avérer payante. C’est en tout cas le pari que semble prête à faire Valérie Pécresse, dans un esprit de «responsabilité» et de «courage politique».
Rassembler au-delà des clivages politiques
Au-delà des étiquettes partisanes, la présidente de région appelle à l’unité nationale face à ce péril financier. «La situation est tellement dégradée qu’il faut se rassembler», martèle-t-elle. Un message qui semble avoir été entendu par François Bayrou, dont la nomination à Matignon est vue comme un geste d’ouverture.
Reste maintenant à transformer l’essai et à mettre en place un véritable «pacte de responsabilité budgétaire». Un chantier aussi urgent que titanesque, qui déterminera l’avenir économique de la France pour les décennies à venir. Le compte à rebours est lancé.
