La France est sous le choc. En cette fin d’année, une série de cyberattaques sans précédent a ciblé les sites internet de nombreuses villes et départements français. Marseille, Tarbes, la Haute-Garonne… Au total, ce sont 23 sites web qui ont été rendus inaccessibles ou perturbés par ce qui s’apparente à une véritable offensive numérique.
Derrière cette vague de piratages se cache un mystérieux groupe de hackers baptisé NoName. Connu pour ses positions pro-russes, ce collectif a revendiqué les attaques, affirmant agir en représailles au soutien de la France envers l’Ukraine. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris et confiée à la redoutable Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Panique chez les élus locaux
Partout en France, c’est la consternation chez les maires et présidents de département dont les sites web ont été piratés. De Nice à Montpellier en passant par Angers, les élus craignent les répercussions pour leurs administrés :
Nous avons dû activer des mesures de protection qui ont rendu notre site inaccessible. C’est une situation très pénalisante pour les Marseillais qui utilisent nos services en ligne au quotidien
Une source proche de la mairie de Marseille
Si la plupart des attaques n’ont pas permis de dérober des données, elles mettent en lumière la vulnérabilité des systèmes informatiques des collectivités locales. Beaucoup semblent encore insuffisamment protégées face aux nouvelles cybermenaces.
Quelles conséquences pour les citoyens ?
Au-delà de la panique chez les élus, ce sont bien les citoyens qui risquent de payer le prix fort de ces attaques. Démarches administratives paralysées, données personnelles potentiellement exposées… Les répercussions pourraient être nombreuses et pénalisantes pour le quotidien des Français.
Il est donc urgent que toutes les villes et collectivités renforcent drastiquement leur cybersécurité. Des audits complets doivent être menés pour identifier et combler chaque faille potentielle. Les agents territoriaux doivent également être mieux formés aux bonnes pratiques pour éviter les erreurs humaines.
La France, cible privilégiée des hackers
Cette vague de cyberattaques n’est malheureusement pas un cas isolé. Depuis le début de la guerre en Ukraine, la France est devenue une cible privilégiée des hackers, notamment russes et prorusses, en raison de son soutien affiché à Kiev. Reste à savoir jusqu’où ira cette escalade et si la DGSI réussira à endiguer la menace.
Une chose est sûre : la cybersécurité est devenue un enjeu majeur pour toutes les organisations, publiques comme privées. Dans un monde ultra-connecté, aucune négligence n’est permise, sous peine de s’exposer aux pires conséquences. Les villes françaises viennent d’en faire la douloureuse expérience.