Alors que l’est des États-Unis peine à se remettre de la furie des ouragans Hélène et Milton, l’ouest du pays est en proie à un autre fléau : une vague de chaleur d’une intensité et d’une durée exceptionnelles. Depuis près de trois semaines, le mercure atteint des sommets vertigineux dans des villes comme Phoenix, Las Vegas ou encore la tristement célèbre Vallée de la Mort en Californie, épicentre de tous les records.
Phoenix, épicentre de la fournaise
La capitale de l’Arizona, Phoenix, avec ses 5 millions d’habitants dans l’aire urbaine, est l’une des villes les plus durement touchées par cette canicule hors norme. Le thermomètre y a dépassé les 43°C pendant 80 jours depuis le 1er janvier, pulvérisant le précédent record datant de 2023 qui était de “seulement” 55 jours. Les températures actuelles dépassent de 8 à 10°C les normales saisonnières.
C’est du jamais vu. On a l’impression de vivre dans un four. Même la nuit, la chaleur reste étouffante. Les gens restent cloîtrés chez eux, les rues sont désertes aux heures les plus chaudes.
– Témoigne un habitant de Phoenix
Un record absolu en Californie
L’ouest américain dans son ensemble est concerné par cette canicule exceptionnelle. La Californie a enregistré des températures hallucinantes, comme les 41,1°C relevés à San Jose, battant le record datant de 2012. La célèbre Vallée de la Mort a quant à elle tutoyé les 54°C il y a quelques jours, s’approchant du record mondial absolu de température.
Plus de 30 millions de personnes ont été placés sous alerte canicule dans les États de Californie, du Nevada et d’Arizona. Un nombre record de villes ont battu leur record absolu de température en cette saison.
Un cocktail explosif propice aux incendies
Ces chaleurs extrêmes, combinées à une sécheresse persistante, font craindre le pire aux autorités en termes de risques d’incendies. Plusieurs États comme le Texas, l’Utah ou le Colorado sont en alerte rouge, avec des départs de feu qui pourraient s’avérer dévastateurs et impossibles à contrôler si le vent venait à se lever.
Nous appelons la population à la plus grande vigilance et à éviter toute activité pouvant générer des étincelles en extérieur. Les pompiers sont en alerte maximale mais redoutent le pire si un incendie important venait à se déclarer.
– Indique un porte-parole des pompiers de Californie
Le réchauffement climatique en cause
Pour les scientifiques, cette situation météorologique extrême est une conséquence directe du réchauffement climatique. Les records de chaleur sont de plus en plus fréquents et intenses, et les saisons estivales caniculaires tendent à devenir la norme, allongeant la saison propice aux incendies.
Il est clair que le changement climatique joue un rôle majeur dans les événements extrêmes comme celui que nous vivons actuellement. Malheureusement, ce genre de situation risque fort de se reproduire de plus en plus souvent dans les années à venir si nous n’inversons pas rapidement la tendance.
– Analyse un climatologue de l’Université de Phoenix
En attendant un hypothétique retour à des températures plus clémentes, les habitants de l’ouest américain n’ont d’autre choix que de s’adapter du mieux possible et de prendre leur mal en patience, dans l’espoir qu’un rafraîchissement finira par arriver. Mais à l’heure où le climat semble se dérégler à vitesse grand V, rien n’est moins sûr… Le réchauffement climatique est passé par là, et il pourrait bien être le grand responsable de ces chaleurs infernales appelées à se banaliser.
