Imaginez l’excitation d’une famille à la veille de partir en vacances. Les valises sont bouclées, les vélos et le matériel de camping soigneusement chargés dans la voiture. Tout est prêt pour des moments de détente et de bonheur partagé. Mais au petit matin, c’est la douche froide : le véhicule a disparu, volatilisé dans la nuit. C’est le cauchemar qu’a vécu une famille de Pélussin, dans la Loire, fin juillet.
Un été tant attendu réduit à néant
Pour cette famille, les vacances étaient synonymes de grand bol d’air, d’évasion du quotidien. Comme beaucoup de Français, ils avaient choisi des congés de proximité, privilégiant la sécurité et le dépaysement à deux pas de chez eux. Mais c’était sans compter sur l’intervention malveillante de voleurs peu scrupuleux.
Grâce au traceur GPS équipant leur Citroën Jumpy, les propriétaires ont rapidement localisé le véhicule à Rive-de-Gier. Mais le soulagement fut de courte durée en découvrant que la voiture avait été entièrement désossée. Difficile d’imaginer leur déception et leur colère face à ce triste spectacle.
Deux individus déjà connus de la justice
Les coupables présumés, Ahmed et Kais, sont loin d’être des inconnus des autorités. Condamnés ensemble en 2022 pour recel en bande organisée, ils prétendent pourtant ne se croiser qu’en tant que voisins. Affirmation difficile à croire au vu de leurs antécédents judiciaires chargés.
Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne avait prononcé à leur encontre trois ans de prison dont deux avec sursis en 2022, pour recel en bande organisée.
Le Progrès
Vivant encore chez leurs parents malgré la trentaine passée, les deux accusés semblent avoir fait du vol et du recel leur modus operandi. Une situation qui soulève des questions sur leur réinsertion et le suivi de leur précédente condamnation.
Justice rendue mais vacances perdues
Si le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, condamnant Ahmed et Kais à 10 mois de prison ferme et une interdiction de contact pendant 3 ans, cela ne suffira pas à effacer la peine et la frustration des victimes. Car au-delà d’un simple vol matériel, c’est le vol de moments précieux en famille qui est à déplorer.
Ironie du sort, il a été révélé lors du procès que l’un des prévenus devait lui-même partir en vacances le soir-même avec son fils, après avoir déjà profité de 15 jours de congés en juillet. Une situation provocant l’ire légitime des propriétaires du véhicule volé, privés injustement de leur été.
L’insécurité, fléau du quotidien
Cette mésaventure est symptomatique d’un sentiment d’insécurité grandissant qui gangrène le quotidien de nombreux Français. Entre les agressions de candidats politiques sur les marchés, les permanences de partis prises pour cible, ou encore les arnaques en tout genre comme celle de ce traiteur escroc ayant gâché le plus beau jour de dizaines de mariés, les faits divers relatant vols, violences et dégradations se multiplient, nourrissant un profond malaise.
Il est urgent que les pouvoirs publics prennent la mesure de cette montée des incivilités et de la délinquance. Car derrière chaque fait divers se cachent des victimes meurtries, des projets anéantis, des vies chamboulées. Quand des familles se voient privées de vacances à cause de voyous peu scrupuleux, c’est le droit fondamental à la sérénité et à l’épanouissement qui est bafoué.
Espérons que cette triste histoire serve de prise de conscience et que des mesures soient prises pour endiguer cette spirale délétère. Car chacun devrait pouvoir profiter de moments de répit en famille, sans craindre de voir ses rêves partir en fumée au détour d’un vil méfait. Il en va de notre cohésion sociale et du vivre-ensemble si chers à notre modèle républicain.
