La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devrait reprendre ses déplacements et fonctions habituelles dès la semaine prochaine après avoir été hospitalisée pendant une semaine en raison d’une pneumonie sévère. Cette nouvelle rassurante met fin à une polémique sur le manque de transparence de l’exécutif européen concernant l’état de santé de sa dirigeante.
Un retour progressif après une convalescence à domicile
D’après une source proche de la Commission, Mme von der Leyen « se remet bien » et est actuellement en convalescence chez elle à Hanovre, en Allemagne. Cette dernière devrait reprendre ses rendez-vous d’ici la fin de la semaine avant d’entamer une série de déplacements la semaine suivante.
Participation confirmée à plusieurs événements majeurs
Parmi les engagements à venir de la présidente figurent sa participation au Forum économique mondial de Davos, qui se tiendra en Suisse du 20 au 24 janvier, ainsi qu’une visite au Parlement européen à Strasbourg durant la session plénière prévue du 20 au 23 janvier. Par ailleurs, le déplacement reporté de la Commission en Pologne, pays qui assure actuellement la présidence tournante du Conseil de l’UE, aura finalement lieu les 6 et 7 février.
Une reprise progressive des responsabilités
Bien qu’encore convalescente, Ursula von der Leyen ne présidera pas la prochaine réunion du collège des commissaires européens mercredi. Cette tâche sera assurée par la vice-présidente Teresa Ribera. Un retour en douceur qui témoigne de la volonté de la présidente de reprendre progressivement ses fonctions après cette épreuve de santé.
Une communication peu transparente pointée du doigt
Cette annonce fait suite à une polémique sur le manque de transparence de la Commission européenne concernant la santé de sa présidente âgée de 66 ans. En effet, ce n’est qu’après des révélations dans la presse allemande que l’exécutif européen avait confirmé vendredi dernier l’hospitalisation d’une semaine de Mme von der Leyen, information jusqu’alors passée sous silence.
La Commission avait simplement annoncé le 3 janvier l’annulation des déplacements de sa présidente pour une quinzaine de jours en raison d’une « sévère pneumonie », tout en assurant qu’elle continuait « à exercer ses fonctions » à distance.
– Un porte-parole de la Commission européenne
Face aux interrogations des journalistes, la Commission a tenu à préciser qu’Ursula von der Leyen « n’a jamais été sous respirateur ni en soins intensifs » et qu’elle était « en contact quotidien avec son équipe », soulignant que « sa capacité d’agir n’a jamais été en question ». Des clarifications bienvenues mais qui interviennent tardivement, alimentant les critiques sur la gestion de cet épisode par l’institution.
Une dirigeante au cœur du projet européen
Ancienne ministre de la Défense en Allemagne, Ursula von der Leyen est devenue en décembre 2019 la première femme à présider la Commission européenne. A la tête de l’exécutif européen, elle joue un rôle clé dans la définition et la mise en œuvre des politiques de l’UE, en étroite collaboration avec les autres institutions comme le Parlement européen et le Conseil.
Son retour est donc très attendu à Bruxelles, où les défis sont nombreux en ce début d’année 2023, entre la guerre en Ukraine, la crise énergétique, la relance économique post-Covid et les négociations sur le climat ou le numérique. Autant de dossiers sur lesquels « VDL », comme la surnomment les initiés, imprime sa marque avec un mélange de fermeté et de diplomatie salué par beaucoup.
Si cette absence forcée aura finalement été de courte durée, elle rappelle l’importance de la transparence des institutions sur des sujets aussi sensibles que la santé de leurs dirigeants. Un impératif démocratique auquel la Commission von der Leyen devra être plus attentive à l’avenir, pour éviter de nouvelles polémiques et maintenir la confiance des citoyens européens.