En Centrafrique, un hommage controversé a été rendu à Evguéni Prigojine, l’ancien patron du groupe de mercenaires russes Wagner, décédé dans un mystérieux crash d’avion en août 2023. Mardi, une statue à son effigie a été officiellement inaugurée devant la Maison russe de Bangui, la capitale du pays, en présence de hauts responsables centrafricains.
Cette statue en bronze représente Prigojine, vêtu d’un gilet pare-balles et muni d’un talkie-walkie, aux côtés de son bras droit Dmitri Outkine, kalachnikov à la main. Les deux hommes avaient trouvé la mort ensemble, deux mois seulement après leur tentative avortée de mutinerie en Russie.
L’influence de Wagner perdure en Centrafrique
Malgré le décès de ses dirigeants, le groupe Wagner maintient son emprise sur la Centrafrique, où il est déployé depuis 2018 à la demande du président Faustin Archange Touadéra. En échange de leur soutien militaire, les mercenaires russes ont obtenu des licences d’exploitation de mines d’or et de diamants pour leurs filiales.
Selon une source proche du dossier, l’inauguration de la statue, célébrée en grande pompe par les autorités centrafricaines, s’inscrit dans le cadre des relations bilatérales entre la Russie et la Centrafrique. Un agent immobilier local estime même que d’autres pays africains devraient s’inspirer de cet exemple pour rendre hommage à Prigojine et aux Russes.
Des voix discordantes s’élèvent
Cependant, tous les Centrafricains ne partagent pas cet enthousiasme. Pour Trésor Yazimango, chef de projet d’une ONG locale, «la RCA est un pays souverain et nous n’avons pas besoin de ces statues. Si les Russes souhaitaient réellement développer le pays, ils auraient dû utiliser cet argent pour construire des routes et améliorer les infrastructures».
Malgré une relative accalmie ces dernières années, la Centrafrique reste marquée par les séquelles de décennies de conflits et figure toujours parmi les nations les plus pauvres au monde. Si les violences ont diminué, des poches de résistance subsistent, avec des attaques sporadiques de groupes rebelles auxquelles ripostent les forces armées épaulées par leurs alliés de Wagner.
La chute d’un homme puissant
Fondateur en 2014 du groupe Wagner, initialement déployé en Afrique et au Moyen-Orient avant d’être mobilisé en Ukraine, Evguéni Prigojine a longtemps été considéré comme un proche de Vladimir Poutine. Mais en juin 2023, il est brutalement tombé en disgrâce après avoir ordonné à ses hommes de marcher sur Moscou, dans une tentative de putsch qui a ébranlé le pouvoir russe.
Deux mois plus tard, Prigojine et une bonne partie de son état-major périssaient dans un accident d’avion en Russie, un épisode tragique qui a suscité de nombreuses interrogations. Aujourd’hui, l’ancien « cuisinier de Poutine » repose au cimetière de Porokhovskoye, à Saint-Pétersbourg, laissant derrière lui un empire tentaculaire et sulfureux, dont l’influence continue de se faire sentir aux quatre coins du globe.
L’inauguration de cette statue à Bangui témoigne de l’impact durable de Wagner et de son charismatique et controversé fondateur sur le destin de la Centrafrique. Un héritage complexe et ambigu, qui ne manquera pas de susciter encore bien des débats dans ce pays meurtri, en quête d’un avenir meilleur.
Selon une source proche du dossier, l’inauguration de la statue, célébrée en grande pompe par les autorités centrafricaines, s’inscrit dans le cadre des relations bilatérales entre la Russie et la Centrafrique. Un agent immobilier local estime même que d’autres pays africains devraient s’inspirer de cet exemple pour rendre hommage à Prigojine et aux Russes.
Des voix discordantes s’élèvent
Cependant, tous les Centrafricains ne partagent pas cet enthousiasme. Pour Trésor Yazimango, chef de projet d’une ONG locale, «la RCA est un pays souverain et nous n’avons pas besoin de ces statues. Si les Russes souhaitaient réellement développer le pays, ils auraient dû utiliser cet argent pour construire des routes et améliorer les infrastructures».
Malgré une relative accalmie ces dernières années, la Centrafrique reste marquée par les séquelles de décennies de conflits et figure toujours parmi les nations les plus pauvres au monde. Si les violences ont diminué, des poches de résistance subsistent, avec des attaques sporadiques de groupes rebelles auxquelles ripostent les forces armées épaulées par leurs alliés de Wagner.
La chute d’un homme puissant
Fondateur en 2014 du groupe Wagner, initialement déployé en Afrique et au Moyen-Orient avant d’être mobilisé en Ukraine, Evguéni Prigojine a longtemps été considéré comme un proche de Vladimir Poutine. Mais en juin 2023, il est brutalement tombé en disgrâce après avoir ordonné à ses hommes de marcher sur Moscou, dans une tentative de putsch qui a ébranlé le pouvoir russe.
Deux mois plus tard, Prigojine et une bonne partie de son état-major périssaient dans un accident d’avion en Russie, un épisode tragique qui a suscité de nombreuses interrogations. Aujourd’hui, l’ancien « cuisinier de Poutine » repose au cimetière de Porokhovskoye, à Saint-Pétersbourg, laissant derrière lui un empire tentaculaire et sulfureux, dont l’influence continue de se faire sentir aux quatre coins du globe.
L’inauguration de cette statue à Bangui témoigne de l’impact durable de Wagner et de son charismatique et controversé fondateur sur le destin de la Centrafrique. Un héritage complexe et ambigu, qui ne manquera pas de susciter encore bien des débats dans ce pays meurtri, en quête d’un avenir meilleur.