Culture

Une réalisatrice indienne à Cannes qui brise les codes

Imaginez une jeune réalisatrice indienne foulant le tapis rouge du prestigieux Festival de Cannes, brisant ainsi les codes du cinéma traditionnel. C’est l’histoire de Payal Kapadia, 38 ans, qui fait sensation sur la Croisette avec son premier long-métrage de fiction, “All We Imagine as Light”. Un film révolutionnaire à plus d’un titre.

Une cinéaste engagée et talentueuse

Diplômée de l’Institut indien du cinéma et de la télévision (FTII), Payal Kapadia n’en est pas à son coup d’essai. En 2021, elle avait déjà remporté l’Œil d’or, récompense du meilleur documentaire, pour “Toute une nuit sans savoir”. Un film conçu en parallèle de “All We Imagine as Light”, lors d’une résidence d’écriture à Paris juste avant la pandémie.

Originaire de Mumbai, ville qui devient un personnage à part entière dans son dernier film, Payal Kapadia porte un regard unique et engagé sur la société indienne. Sans se revendiquer ouvertement féministe, elle bouscule les stéréotypes et donne une voix aux femmes à travers ses œuvres puissantes.

Un cinéma poétique et subversif

Inspirée aussi bien par les grands noms du cinéma indien comme Satyajit Ray que par la Nouvelle Vague française ou encore les maîtres russes tels qu’Eisenstein, Payal Kapadia développe un style singulier. Son cinéma, à la fois poétique et subversif, mêle fiction et réalité pour mieux interroger le monde qui l’entoure.

J’essaie de créer des films qui reflètent la réalité de mon pays, mais aussi de donner à voir une autre Inde, loin des clichés.

Payal Kapadia

Mumbai, ville monstre et source d’inspiration

Dans “All We Imagine as Light”, Mumbai se dévoile sous un jour nouveau. Payal Kapadia filme sa ville natale avec un mélange d’amour et de répulsion. Grouillante, bruyante, parfois hostile, la mégapole devient le théâtre d’une histoire intime et universelle sur le passage à l’âge adulte et la quête d’émancipation.

  • Une ville aux mille visages, tantôt fascinante, tantôt effrayante
  • Le contraste saisissant entre tradition et modernité
  • Des personnages en quête de liberté dans une société oppressante

Vers une reconnaissance internationale

Avec cette sélection en compétition officielle à Cannes, Payal Kapadia confirme son statut de nouvelle voix majeure du cinéma indien. Son film, coproduit par la société française Petit Chaos, témoigne aussi de l’importance des collaborations internationales pour faire émerger des talents singuliers.

Nul doute que cette exposition cannoise ouvrira de nouvelles portes à la réalisatrice, qui rêve déjà de tourner à Paris, ville qu’elle adore. En attendant, Payal Kapadia continue de tracer son propre chemin, loin des sentiers battus, pour raconter l’Inde d’aujourd’hui dans toute sa complexité et sa beauté.

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