C’est un Eric Roy dépité et en colère qui s’est présenté face à la presse après la défaite de son équipe, le Stade Brestois 29, contre le Shakhtar Donetsk (2-0) mercredi en Ligue des champions. L’entraîneur n’a pas mâché ses mots pour qualifier la prestation de ses joueurs lors de cette rencontre décisive.
Une première période « incompréhensible »
Visiblement déçu, Eric Roy a notamment pointé du doigt la première mi-temps complètement ratée de son équipe. « C’est un peu une inconnue pour moi », a-t-il confié en conférence de presse. « C’est incompréhensible de voir que sur la première demi-heure on n’a pas du tout joué ».
Le technicien a ensuite insisté sur l’importance de ce match pour le club breton, qui avait l’occasion de faire un grand pas vers la qualification en huitièmes de finale de la compétition :
Ce match était magnifique à jouer. Il n’y avait rien à perdre et au contraire (on pouvait) aller gagner quelque chose de fantastique, sans pression, parce que (…) notre Ligue des champions, quoi qu’il arrive, est déjà réussie.
– Eric Roy, entraîneur du Stade Brestois 29
Un ticket pour les huitièmes compromis
Avant cette rencontre, Brest pointait à la deuxième place du groupe avec 13 points, et pouvait en cas de succès s’approcher d’une qualification directe pour le prochain tour. Une performance d’autant plus à leur portée que leur dernier match de poule les opposera au tenant du titre, le redoutable Real Madrid.
Mais après cette contre-performance, les Bretons devront très probablement passer par un barrage périlleux en février pour espérer voir les huitièmes. Un scénario que le club espérait éviter.
Roy pointe « un manque d’énergie » et des « cadeaux » à l’adversaire
Si le score de 2-0 était déjà acquis à la pause, les coéquipiers de Brendan Chardonnet n’ont jamais réussi à inverser la tendance en seconde période. L’entraîneur brestois a ainsi déploré plusieurs manquements, autant collectifs qu’individuels :
On a manqué un peu d’énergie, un peu de qualité aussi et à partir du moment où tu ne joues pas, tu es loin de l’adversaire, tu as un bloc-équipe qui est éclaté, tu ne gagnes pas un duel, c’est vrai que c’est difficile.
– Eric Roy, entraîneur du Stade Brestois 29
Eric Roy est aussi revenu sur les deux buts encaissés par son équipe, les jugeant « largement évitables« . Il a notamment qualifié l’ouverture du score de « presque un gag », pointant la responsabilité de son défenseur central Brendan Chardonnet :
Le premier but, c’est presque un gag (…). Dans ce genre de match de très haut niveau, tu ne peux pas faire des cadeaux comme ça à des adversaires
– Eric Roy, entraîneur du Stade Brestois 29
Sur cette action, Chardonnet avait complètement raté son contrôle dans le camp adverse, offrant un boulevard à l’attaquant brésilien du Shakhtar pour ouvrir le score.
Le penalty, un tournant du match
Si la bourde de Chardonnet a plombé son équipe d’entrée, c’est surtout le deuxième but, inscrit sur penalty juste avant la pause, qui a assommé les Bretons. Un penalty que Roy a jugé « parfaitement évitable« .
Dos au mur, les partenaires de Marco Bizot ont pourtant tenté de réagir au retour des vestiaires. Mais sans succès, comme l’a analysé leur coach :
En deuxième période on a mieux maîtrisé le ballon, on a essayé. Mais ils étaient bien en place, ils nous attendaient pour nous contrer. C’est en tous les cas le scénario de match qu’on ne voulait pas voir et que malheureusement on a livré.
– Eric Roy, entraîneur du Stade Brestois 29
Une soirée à oublier pour le Stade Brestois 29, dont le rêve européen s’éloigne après avoir été à portée de main. Il faudra désormais réaliser un véritable exploit sur la pelouse du Santiago Bernabéu pour voir les huitièmes de finale. Un défi immense que les hommes d’Eric Roy devront relever la tête haute, s’ils veulent écrire la plus belle page de l’histoire de leur club.