Dame Nature réserve parfois de belles surprises, même dans les circonstances les plus inattendues. C’est ce qu’a pu constater un trentenaire de Bouguenais, dans la banlieue sud de Nantes, en dégustant de fraîches huîtres achetées le matin-même sur le marché. Au moment d’avaler une de ces huîtres de l’île de Bréhat, il a senti un petit intrus s’immiscer sur sa langue. Intrigué, il a recraché le contenu et découvert avec stupéfaction une petite perle nichée dans la chair nacrée du mollusque.
Une perle d’huître, une rareté
Si les perles d’huîtres ne sont pas une légende, il est en réalité très rare d’en trouver, surtout dans les huîtres destinées à la consommation. Chez l’huître comestible, ces perles de taille modeste et de forme irrégulière n’ont généralement qu’une faible valeur marchande. Mais leur découverte fortuite n’en reste pas moins une belle surprise, comme a pu le constater notre chanceux Nantais :
Nous n’en avions jamais vu. J’ai été très surpris, j’ai failli l’avaler !
témoigne-t-il auprès de Presse Océan
Perles fines et perles de culture
Les perles que l’on trouve chez les bijoutiers sont en grande majorité des perles de culture, c’est à dire des perles produites par des huîtres perlières dans lesquelles les ostréiculteurs introduisent un greffon. Les véritables perles naturelles, appelées perles fines, sont extrêmement rares et précieuses. Elles se forment spontanément dans certaines espèces d’huîtres des mers tropicales lorsqu’un corps étranger, comme un grain de sable, s’introduit dans la coquille.
Une pépite inattendue
La petite perle d’un blanc irisé découverte par notre Bouguenaisien mesure quelques millimètres de diamètre. Malgré sa taille modeste et l’absence de grande valeur marchande, il envisagerait de la faire monter en bijou pour l’offrir à son épouse. Un joli geste qui donnera une seconde vie à cette pépite inattendue :
Depuis, le mangeur d’huître a fait authentifier sa perle lisse, d’une largeur de quelques millimètres et qui, malgré la rareté de la découverte, serait d’une valeur négligeable. Peu lui en chaut : il envisagerait désormais de monter la perle en bijou. Un geste sentimental qu’il pense offrir à son épouse.
rapportent nos confrères
D’où viennent les huîtres de Bréhat ?
L’île de Bréhat, située dans les Côtes d’Armor en Bretagne, est réputée pour ses huîtres sauvages, pêchées directement en pleine mer. Contrairement aux huîtres d’élevage, elles se développent naturellement sur les rochers et les fonds marins. Ces huîtres plates (Ostrea edulis), autrefois abondantes sur le littoral breton, se font aujourd’hui plus rares. Elles sont très appréciées des connaisseurs pour leur chair ferme et leur goût iodé incomparable.
La pêche aux huîtres plates de Bréhat
La pêche des huîtres sauvages de Bréhat est strictement encadrée pour préserver la ressource. Elle n’est autorisée que pendant quelques semaines en hiver, généralement de mi-décembre à fin janvier. Les pêcheurs utilisent des dragues qu’ils tirent depuis leur bateau pour racler les fonds et récolter ces précieux coquillages. Les prises sont limitées à quelques dizaines de kilos par jour et par bateau. Une fois ramenées à terre, les huîtres sont triées, brossées et conditionnées pour être expédiées vers les meilleures tables.
Une production confidentielle
La production annuelle des huîtres plates de Bréhat avoisine les 20 tonnes, un volume très confidentiel comparé aux 150 000 tonnes d’huîtres creuses produites chaque année en France. Cette rareté, alliée à leur goût exceptionnel, en fait un met de choix, célébré par les grands chefs. Avec un prix au kilo pouvant atteindre les 25 €, ces joyaux des mers comptent parmi les huîtres les plus chères du marché. Et parfois, au détour d’un plateau de dégustation, l’une d’entre elles révèle un trésor insoupçonné, comme cette petite perle découverte par un Nantais chanceux.