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Une ONG libanaise relève les défis après les frappes israéliennes

Au cœur des quartiers dévastés par les frappes israéliennes, une ONG libanaise se bat pour reconstruire ses centres d'aide. Malgré les défis, leur détermination à secourir les plus vulnérables reste inébranlable. Découvrez leur combat pour redonner espoir...

Au lendemain des frappes israéliennes dévastatrices sur la banlieue sud de Beyrouth, l’ONG libanaise Amel Association International s’attelle à un défi de taille : reconstruire ses centres de services sociaux endommagés, véritables bouées de sauvetage pour les populations les plus vulnérables. Malgré l’ampleur des dégâts et un cessez-le-feu précaire, l’association humanitaire et apolitique refuse de baisser les bras.

Des centres vitaux pour les femmes et les enfants

Parmi les 13 centres d’Amel touchés figurent ceux de Hay Selom et de Chiyah, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastions du Hezbollah pro-iranien ciblés sans relâche par l’armée israélienne fin septembre. Outre des services médicaux, ces structures offraient un refuge aux femmes victimes de violences et des activités éducatives pour une centaine d’enfants au quotidien. Aujourd’hui, les murs éventrés et les plafonds effondrés témoignent de la violence des bombardements.

Pour que le centre soit de nouveau opérationnel il faudra beaucoup faire.

Zeina Mohanna, directrice d’Amel Association International

Mais hors de question pour l’ONG de baisser les bras. Comme le souligne Sokna El-Hawli, directrice du centre de Hay Selom, les habitants ont cruellement besoin de ces structures, véritables phares dans la tempête qui frappe le pays depuis des années. D’après l’Unicef, partenaire d’Amel sur certains projets, rétablir des espaces sûrs pour les enfants au sein de leur communauté est vital.

Des « dommages collatéraux » qui brisent des vies

Si les frappes israéliennes visaient officiellement Al-Qard al-Hassan, une société de microcrédits affiliée au Hezbollah, accusée de financer le terrorisme, leurs impacts ont largement débordé. L’ONU a pointé des « dégâts considérables » aux infrastructures civiles alentours. Un constat amer pour Zeina Mohanna, qui parle de « dommages collatéraux » en contemplant les ruines du centre de Hay Selom.

Pour Nour Khazaal, une travailleuse sociale du centre Amel de Chiyah dédié aux travailleurs migrants, le sentiment est celui d’être « brisé ». Comme beaucoup, elle a dû fuir avec son bébé, laissant derrière elle ce qu’elle considère comme sa « maison ». Mais malgré tout, elle veut croire en des jours meilleurs, en un centre « 10 ou 100 fois mieux qu’avant ».

Une lutte sur tous les fronts

Bien avant ce nouveau chapitre douloureux, Amel était déjà sur la brèche, enchaînant les crises auxquelles le Liban fait face depuis des années. De l’effondrement économique à l’explosion du port de Beyrouth en 2020, l’ONG n’a eu de cesse de voler au secours des plus précaires. Un engagement sans faille, loué jusqu’à l’international comme lorsque Emmanuel Macron a rencontré son fondateur, le Dr Kamel Mohanna.

Aujourd’hui encore, malgré les bombardements et les bâtiments éventrés, Amel poursuit son combat. Profitant du calme relatif instauré par le cessez-le-feu du 27 novembre, elle s’efforce de relancer ses activités, vitales pour ceux que la guerre a laissé plus vulnérables que jamais. Un chemin semé d’embûches, mais éclairé par une détermination sans faille à redonner espoir et dignité aux populations meurtries du Liban.

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