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Une Malle Géante Louis Vuitton sur les Champs-Elysées Fait Polémique

Une controverse enfle à Paris autour d'une imposante malle métallique Louis Vuitton installée sur la façade d'un immeuble historique des Champs-Elysées. Des élus écologistes y voient une publicité déguisée et contestent l'autorisation accordée à LVMH jusqu'en 2027. La bataille juridique ne fait que commencer...

Sur la plus belle avenue du monde, un géant du luxe fait parler de lui. Le groupe LVMH a récemment revêtu la façade de l’un de ses immeubles des Champs-Elysées d’une spectaculaire malle métallique géante aux couleurs de Louis Vuitton. Une installation qui ne passe pas inaperçue et qui suscite la polémique.

Une « publicité déguisée » pour des élus écologistes

Selon des informations rapportées par plusieurs médias, des élus écologistes parisiens se sont émus de cette malle XXL qui orne désormais la devanture d’un bâtiment classé monument historique. Avec le soutien de deux associations, ils ont adressé un recours gracieux à la maire de Paris Anne Hidalgo pour qu’elle retire l’autorisation accordée à LVMH.

Pour ces élus, cet habillage de façade s’apparente en réalité à une vaste opération publicitaire camouflée. Ils estiment que l’installation « détourne les règles locales et nationales sur la publicité » et que la durée d’autorisation, qui court jusqu’en 2027, est « excessive et illégale ». Si leur recours n’aboutit pas, ils envisagent de saisir la justice administrative.

Un futur flagship de 6000m2

L’immeuble en question, acquis par LVMH, doit abriter prochainement un magasin amiral de la marque Louis Vuitton de 6000m2, ainsi qu’un hôtel, un spa, un restaurant et des galeries d’art. La malle miroitante en acier et bois qui le pare depuis l’automne 2023, éclairée la nuit, est devenue un emblème du célèbre malletier.

« Ce n’est pas la première fois que cette entreprise bénéficie d’un traitement un peu trop favorable par la ville de Paris. LVMH n’est ni en-dessous, ni au-dessus des lois »

– Emile Meunier, élu écologiste

La mairie assume

De son côté, la mairie de Paris assume cette autorisation. Elle affirme que cette « bâche » n’est « pas considérée comme une publicité » puisque l’édifice appartient à LVMH. Les services du patrimoine et de l’urbanisme ont donné leur feu vert.

Mais pour les opposants, il s’agit clairement d’un passe-droit. « Paris n’est pas à vendre ! », s’insurge Christine Nédélec, présidente de l’association de défense du patrimoine SOS Paris. Ce dossier risque de faire encore couler beaucoup d’encre. La mairie et LVMH, sollicités par la presse, n’ont pour l’instant pas souhaité commenter. À suivre…

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