Dans un lycée de l’Aude, une affaire choquante secoue la communauté éducative. Une élève de 16 ans, fichée S pour ses liens avec la mouvance islamiste, a été placée en garde à vue ce mercredi 29 mai pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de son enseignante. Le motif ? Des remarques faites la veille par la professeure sur la tenue vestimentaire de l’adolescente au sein de l’établissement.
Une ado fichée S dans le viseur des autorités
Selon nos informations, l’élève mise en cause était déjà dans le collimateur des services de renseignement. Fichée S, elle avait même fait l’objet d’une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (MICAS) notifiée le 15 mai dernier. Cette mesure lui interdisait notamment de paraître dans le périmètre du passage de la flamme olympique à Carcassonne le 16 mai.
L’éducation nationale porte plainte
Face à la gravité des faits, Joël Laporte, directeur académique de la DSDEN de l’Aude, a déposé plainte comme nous le confirme le rectorat de l’académie de Montpellier. La rectrice Sophie Béjean et Joël Laporte “condamnent avec la plus grande fermeté les menaces proférées et témoignent tout leur soutien à l’enseignante agressée“. Un dispositif d’accompagnement a été mis en place pour cette dernière.
Tout accès au lycée est désormais interdit à l’élève mise en cause avant l’engagement prochain d’une procédure disciplinaire.
Le rectorat de l’académie de Montpellier
Tensions récurrentes autour des tenues au lycée
Ce cas n’est malheureusement pas isolé. Ces derniers mois, plusieurs proviseurs et enseignants ont été pris pour cible, menacés voire agressés pour avoir demandé à des élèves de modifier leur tenue jugée non conforme au règlement, que ce soit pour des abayas ou d’autres vêtements. Un climat de tensions qui rappelle tragiquement l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020.
Face à ce phénomène inquiétant, le ministère de l’Éducation doit impérativement réagir pour protéger ses personnels et apaiser la situation dans les établissements. Car une fois de plus, c’est la laïcité qui est attaquée à travers ces pressions communautaristes visant à imposer des codes religieux dans l’espace scolaire.
L’enquête se poursuit
La garde à vue de la lycéenne se poursuivait ce mercredi soir. Les enquêteurs vont devoir déterminer le degré de radicalisation de l’adolescente et si elle a agi avec des complicités. Le parquet de Carcassonne suit ce dossier de près et devrait donner plus d’éléments dans les prochains jours.
En attendant, c’est une nouvelle affaire mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les enseignants au quotidien qui vient ébranler l’école. Entre intégrismes religieux et violences verbales ou physiques, le corps professoral se retrouve trop souvent en première ligne. Un constat alarmant qui appelle des réponses rapides et fermes des autorités pour ne plus laisser les profs livrés à eux-mêmes face à ces menaces.