C’est un véritable coup de tonnerre qui a secoué le monde du handball français ce jeudi à Pau. Les Bleues, championnes olympiques en titre, ont été sévèrement battues 34 à 22 par la Norvège pour leur premier match de préparation en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024. Une défaite cuisante qui soulève de nombreuses questions sur l’état de forme de l’équipe à seulement trois semaines de la défense de leur titre.
Une entame de match catastrophique
Malgré trois semaines de préparation, rien n’a fonctionné pour les joueuses d’Olivier Krumbholz dès l’entame de la rencontre. Distancées d’entrée de jeu (4-8 à la 13e minute), elles n’ont jamais réussi à refaire leur retard, accusant déjà 4 buts de débours à la mi-temps (11-15). Un écart qui n’a fait que se creuser en seconde période, les Norvégiennes infligeant un terrible 13-24 à la 42e minute aux Tricolores.
Des absences préjudiciables
Privées de leur patronne défensive Pauletta Foppa, laissée en tribunes comme la gardienne Laura Glauser et l’arrière droite Déborah Lassource, les Bleues ont souffert face aux assauts des bombardières norvégiennes Henny Reistad (9 buts sur 10 tirs) et Kristine Breistol (5 buts sur 6 tirs). En l’absence de rempart, les Françaises ont été incapables d’endiguer la marée rouge et ont sombré.
Il ne faut pas dramatiser cette défaite, mais c’est un signal d’alarme à prendre au sérieux. On a vu les lacunes sur lesquelles il va falloir travailler.
– Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France
Une attaque inoffensive
Outre les carences défensives, c’est l’attaque française qui a également inquiété. Rapidement privées de la demi-centre Orlane Kanor (sortie sur blessure à la 14e), les coéquipières de Coralie Lassource ont multiplié les imprécisions et les pertes de balles. Une accumulation d’erreurs sanctionnées à chaque fois par des contres assassins des Scandinaves. Le sept offensif tricolore, méconnaissable, n’a jamais réussi à développer son jeu si flamboyant à Tokyo.
L’ombre d’un doute avant les JO
Si une telle contre-performance n’est pas rédhibitoire à ce stade de la préparation, elle sème néanmoins le doute sur les réelles capacités des Bleues à conserver leur titre olympique dans trois semaines. L’objectif des prochains jours sera de corriger les errements aperçus et de rassurer sur le potentiel de ce groupe, avant la revanche face à ces mêmes Norvégiennes samedi, toujours à Pau. Un match que les championnes olympiques n’auront pas le droit de manquer pour chasser les nuages qui pointent au-dessus de leurs têtes.