C’est un drame d’une violence inouïe qui s’est déroulé à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine. Une jeune fille juive de seulement 12 ans a été agressée sexuellement et menacée d’être brûlée vive par trois adolescents, dont son ex-petit ami. Au-delà de l’horreur de l’acte en lui-même, cette affaire met en lumière l’inquiétante montée de l’antisémitisme en France, y compris chez les plus jeunes.
Un déchaînement de violence sur fond d’antisémitisme
Selon le récit de la victime, les faits se sont produits samedi dernier dans le parc Henri Regnault. Alors qu’elle traversait le parc après avoir passé l’après-midi avec des amis, la jeune fille a été abordée par trois garçons, dont deux qu’elle connaissait vaguement, et forcée de les suivre dans un bâtiment désaffecté. C’est là que l’horreur a commencé.
Les agresseurs ont interrogé l’adolescente sur sa religion juive et l’ont insultée de « sale juive ». S’en est suivi un déferlement de violence physique et sexuelle d’une cruauté sidérante : coups, cheveux tirés, attouchements, pénétrations forcées, menace de la brûler avec un briquet… Le tout filmé par l’un des bourreaux. Avant de la laisser partir, ils l’ont menacée de mort si elle osait parler.
L’ex-petit ami animé par la haine antisémite
Parmi les trois agresseurs interpellés depuis, l’ex-petit ami de la victime, lui aussi âgé de 12 ans. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir agi par vengeance, en colère que la jeune fille lui ait caché ses origines juives. Dans son téléphone, les enquêteurs ont retrouvé un drapeau israélien en feu ainsi que d’autres contenus antisémites. Un autre des mineurs a avoué l’avoir frappée parce qu’elle aurait tenu des propos critiques envers la Palestine.
C’est un geste d’une grande méchanceté de pousser quelqu’un dans les escaliers. C’est enfantin.
Un avocat général dans une affaire similaire à Villiers-sur-Marne
Le spectre de l’antisémitisme qui resurgit
Cette agression d’une violence extrême, motivée par des préjugés antisémites, rappelle douloureusement que la haine des Juifs n’a pas disparu dans notre société. Elle s’immisce même chez certains très jeunes, nourrie par des stéréotypes et des discours complotistes circulant notamment sur les réseaux sociaux.
Face à un tel drame, c’est toute la société qui doit se mobiliser. Pour protéger et soutenir les victimes. Pour éduquer, dès le plus jeune âge, au respect de l’autre et à la tolérance. Pour ne laisser aucune place à la haine, sous quelque forme que ce soit. Car ce qui s’est passé à Courbevoie n’est pas qu’un fait divers sordide. C’est un signal alarmant, qui doit tous nous pousser à agir.
- Soutenir les victimes de crimes antisémites
- Renforcer l’éducation à la tolérance dès le primaire
- Lutter contre les discours de haine en ligne
Une mobilisation générale est indispensable, afin que plus jamais un enfant ne subisse un tel calvaire en raison de sa religion ou de ses origines. Nous sommes tous concernés. Ne laissons pas la haine l’emporter.
