Pendant des années, il a semé la police aux quatre coins de l’Europe. Mais l’étau s’est finalement refermé sur Diego, un ressortissant colombien passé maître dans l’art des cambriolages d’hôtels de luxe. Son arrestation par la Brigade Anti-Criminalité (BAC) de Paris marque la fin d’une traque acharnée, jalonnée de multiples rebondissements.
Un Mode Opératoire Bien Rodé
Vêtu d’un costume impeccable, Diego s’immisçait dans des conférences et séminaires organisés dans des établissements haut de gamme. Usant d’une fausse carte de presse, il se rapprochait des participants pour dérober subtilement leurs effets personnels. Pas moins de 33 vols lui sont attribués rien qu’à Paris, sans compter ses méfaits à travers le continent.
Une Identité Aussi Changeante que de l’Eau
Maître dans l’art du camouflage, le malfaiteur multipliait les identités pour brouiller les pistes. Connu sous plusieurs noms par les autorités des pays où il sévissait, il parvenait à passer entre les mailles du filet avec une déconcertante facilité.
Diego était recherché par les polices allemande, suisse et belge, en plus des forces de l’ordre françaises.
Confie une source proche du dossier
Le Faux Pas qui lui a Été Fatal
C’est finalement un vol commis le 29 mai dernier qui a précipité la chute de Diego. Ce jour-là, une femme se fait dérober son appareil photo professionnel dans un hôtel parisien. L’exploitation minutieuse des images de vidéosurveillance permet aux enquêteurs d’identifier formellement le voleur.
Dès le lendemain, la BAC repère sa complice présumée, également de nationalité colombienne. Filée discrètement, elle mène les policiers jusqu’à Diego, en train d’envoyer de l’argent vers son pays d’origine. Le couple est immédiatement interpellé, mettant un terme à des années de cavale.
Un Butin Conséquent et Des Zones d’Ombre
Dans les valises du duo, les forces de l’ordre découvrent l’appareil photo dérobé, mais aussi une trentaine de bijoux d’une valeur estimée à 125 000 euros. Malgré ce butin conséquent, les deux suspects nient les faits en garde à vue.
Si cette arrestation marque une avancée décisive, elle soulève aussi son lot d’interrogations. Combien de complices Diego avait-il? Quel est le montant réel du préjudice? Les bijoux saisis étaient-ils destinés à la revente? Autant de questions auxquelles devra répondre l’enquête, qui ne fait sans doute que commencer.
En attendant, c’est un ouf de soulagement pour les polices européennes, qui voient là l’épilogue d’une traque frustrante. Déféré puis placé en détention provisoire, Diego devra répondre de ses actes devant la justice. Un procès très attendu, qui permettra peut-être de lever le voile sur les dessous de cette rocambolesque affaire.
