Dans la nuit de jeudi à vendredi, les flammes ont dévoré une antenne relais à Saint-Orens-de-Gameville, en périphérie de Toulouse. Mais au-delà du simple fait divers, c’est la découverte d’un tag “NO J.O.” à proximité qui a attiré l’attention des enquêteurs. Le parquet a ouvert une enquête et examine la piste d’une possible revendication émanant de la mouvance d’ultragauche.
Un incendie criminel sur fond de contestation des Jeux Olympiques ?
Si le lien entre l’incendie et le tag anti-JO n’est pas encore formellement établi, il soulève de nombreuses questions. Ce type d’actions coup de poing rappelle les multiples contestations ayant émaillé le parcours de la flamme olympique ces dernières semaines. Des militants écologistes ou anticapitalistes n’hésitent pas à utiliser les Jeux de Paris 2024 comme tribune pour faire entendre leurs revendications.
Le spectre d’un “groupuscule national” d’ultragauche
Selon les premiers éléments de l’enquête, un groupe toulousain d’ultragauche serait à l’origine de la revendication de cet incendie. Il aurait relayé le message d’un “groupuscule national” opposé à la tenue des JO. Mais le parquet reste prudent, les revendications de ces mouvements radicaux étant parfois “fallacieuses” selon une source proche du dossier.
De quelle trêve, de quel apaisement parlons-nous ? Du déplacement des populations les plus marginalisées, de la présence policière accrue dans la capitale ?
Extrait de la revendication des “mauvais joueurs”
Les Jeux Olympiques, catalyseur des tensions
Au-delà de l’enquête sur cet incendie, c’est bien la question de l’impact social et environnemental des Jeux Olympiques qui est posée. Certains y voient une formidable opportunité de développement et de rayonnement pour Paris et la France. D’autres dénoncent un événement coûteux, générateur d’inégalités et de nuisances. Un clivage qui risque de s’accentuer à l’approche de l’échéance de 2024.
- L’incendie a endommagé les installations de trois opérateurs, privant des milliers d’abonnés de réseau.
- Les Jeux Olympiques de Paris doivent se tenir du 26 juillet au 11 août 2024.
- Le budget total de l’événement est évalué à 6,8 milliards d’euros.
Cet incendie suspect d’une antenne relais en Haute-Garonne n’est sans doute qu’un épiphénomène dans le vaste débat entourant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais il illustre le climat de défiance d’une partie de la population et les tensions que l’événement peut cristalliser. Reste à savoir si les pouvoirs publics et les organisateurs sauront apaiser les esprits d’ici au coup d’envoi des Jeux.