C’est un soulagement pour Jocelyne Bufi et les autres riverains du stand de tir des Trois Lucs, à Marseille. Excédés par le bruit des tirs qu’ils subissaient quotidiennement, ils avaient saisi la justice. Et leur ténacité a payé : le tribunal administratif vient de condamner la Ligue régionale de Provence de la fédération française de tir à fermer partiellement ses installations.
Une décision qui fait mouche
Dans son jugement, le tribunal confirme “la perturbation excessive générée par les bruits résultant des tirs”. Un véritable calvaire pour les habitants du quartier, qui ne pouvaient plus profiter sereinement de leur jardin ou ouvrir leurs fenêtres en raison des déflagrations incessantes.
Concrètement, le stand de tir devra garder portes closes trois jours par semaine : le lundi, le mercredi et le dimanche, de 9h à 18h. De quoi redonner un peu de quiétude au voisinage.
Balles perdues écartées
En revanche, le tribunal n’a pas retenu l’argument des balles perdues, crainte évoquée par certains riverains. Au vu de la configuration des lieux et de la distance avec les habitations, le risque de projectiles s’égarant hors du stand apparaît peu probable.
On va enfin pouvoir rouvrir les fenêtres et sortir dans notre jardin sans calculer quand le stand est ouvert.
Jocelyne Bufi, présidente du comité de riverains
La Ligue de tir va-t-elle riposter ?
Reste à savoir si la Ligue régionale de tir va faire appel de cette décision. Son avocat indique pour l’heure être en pourparlers avec ses clients. Un nouveau round judiciaire n’est donc pas à exclure.
En attendant, les riverains savourent cette première victoire, qui marque un tournant dans leur combat contre les nuisances. Même si la bataille n’est peut-être pas terminée, ils ont prouvé qu’avec de la détermination, il est possible de faire entendre sa voix et de défendre son cadre de vie.
