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Un signal d’alarme face au financement du terrorisme

Les greffiers de commerce tirent la sonnette d'alarme sur les brèches béantes du système qui favorisent le financement du terrorisme. Ils réclament des mesures urgentes pour colmater ces failles administratives inquiétantes.

Alors que la lutte contre le financement du terrorisme et du crime organisé est annoncée comme une priorité par les autorités, les greffiers de commerce, en première ligne face aux montages financiers opaques, dénoncent les failles béantes d’un système qui facilite les activités illicites. Dans un livre blanc publié récemment, ils révèlent l’ampleur des brèches administratives et réclament des mesures d’urgence pour endiguer ce fléau qui gangrène l’économie.

Des trous noirs administratifs qui font le jeu des criminels

Bénéficiant d’un accès privilégié à toute l’activité économique du pays via le registre du commerce et des sociétés, les greffiers ont une vue imprenable sur les montages financiers suspects. Mais ils alertent sur le manque de croisement des fichiers et l’absence de certains registres qui créent de véritables angles morts exploités par les réseaux criminels et terroristes pour blanchir de l’argent sale.

Pour des raisons obscures, la cinquième directive européenne de lutte contre la fraude fiscale a supprimé l’obligation de déclarer certaines chaînes de détention. Or il s’agit souvent de véhicules de financement du terrorisme.

– Un greffier de commerce.

Parmi les autres failles pointées du doigt, des secteurs d’activité à risque comme les salons de coiffure ou les laveries échappent trop facilement aux radars, avec des seuils de participation trop élevés pour déclencher une déclaration des bénéficiaires effectifs.

L’urgence d’un sursaut politique

Face à ces signaux d’alarme, les greffiers en appellent à une mobilisation générale des autorités. Ils préconisent notamment:

  • Le rétablissement des déclarations de détention supprimées
  • L’abaissement des seuils de participation pour les secteurs sensibles
  • Un meilleur croisement des fichiers entre administrations
  • La création de registres aujourd’hui inexistants

Des mesures indispensables selon eux pour colmater les brèches et asphyxier les circuits financiers des organisations criminelles et terroristes. Une responsabilité qui incombera au prochain gouvernement, sommé de faire de ce combat une priorité absolue.

2025, date butoir pour des progrès tangibles

Les greffiers de commerce espèrent des avancées significatives d’ici 2025, date à laquelle le Groupe d’action financière (GAFI), le gendarme mondial de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, devrait rendre un rapport sur les efforts déployés par la France en la matière. Un rendez-vous crucial qui conditionnera la crédibilité de l’engagement des autorités sur ce front. D’ici là, chaque faille colmatée, chaque verrou posé, sera une victoire dans cette guerre de l’ombre.

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