Lundi matin, un septuagénaire hébergé à l’Ehpad MGEN d’Arès en Gironde a profité d’un moment d’inattention du personnel pour s’échapper discrètement de l’établissement. Âgé de 71 ans et souffrant de troubles cognitifs, cet homme a rapidement été porté disparu, suscitant l’inquiétude de ses proches et des équipes soignantes.
Une fugue qui vire au cauchemar
Situé à seulement 500 mètres de la plage, l’Ehpad MGEN bénéficie d’un cadre naturel privilégié. Mais ce décor de carte postale peut aussi se révéler dangereux, surtout pour une personne désorientée. C’est malheureusement ce qu’a démontré la mésaventure vécue par ce résident parti faire une escapade en solitaire.
Après plusieurs heures de recherches menées par les gendarmes de Gironde, épaulés par un hélicoptère, le fugitif a finalement été localisé vers 16h30 sur le sentier du littoral. Mais à la surprise générale, l’homme se trouvait dans une position très délicate. Il était enlisé jusqu’à mi-corps dans la vase d’un pré-salé, ces prairies régulièrement recouvertes par les marées.
Course contre la montre
Conscients que la marée n’allait pas tarder à remonter, menaçant de submerger totalement le malheureux, les secouristes ont engagé une véritable course contre la montre pour lui porter assistance. Les pompiers sont parvenus à s’approcher de la victime malgré le terrain boueux et instable.
Le septuagénaire était seul mais conscient à notre arrivée. Nous avons dû faire preuve de précautions pour l’extraire de ce bourbier sans aggraver son état.
Un pompier ayant participé à l’intervention
Après de longues minutes d’efforts, le fugitif a finalement pu être dégagé de sa fâcheuse posture. Plus de peur que de mal au final, puisqu’il ne souffrait d’aucune blessure grave. Les pompiers l’ont transporté jusqu’à l’Ehpad où il a pu recevoir des soins et un soutien psychologique.
Une prise en charge à renforcer
Si cette histoire se termine bien, elle met en lumière les défis auxquels sont confrontés les Ehpad dans la prise en charge des résidents atteints de troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence. Assurer leur sécurité tout en préservant leur liberté et leur qualité de vie est un équilibre complexe.
- Renforcer la surveillance pour prévenir les fugues
- Sécuriser l’accès aux zones à risques autour de l’établissement
- Proposer des activités adaptées pour occuper les résidents
- Former le personnel à la gestion des troubles du comportement
Autant de pistes à explorer pour tenter d’éviter que ce type d’incidents ne se reproduise. Car si l’appel du large peut être tentant, les dangers qui guettent à l’extérieur sont bien réels pour ces personnes vulnérables.