Face à l’ampleur de la crise qui secoue le secteur pédiatrique, le gouvernement s’apprête à dévoiler un arsenal de mesures chocs. Baptisé « Plan pour la Santé de l’Enfant », ce programme ambitieux promet de bousculer le statu quo et d’impulser un nouvel élan. Zoom sur 16 actions phares qui pourraient bien changer la donne.
Un Plan d’Action Global pour Enrayer la Crise
Annoncées lors des très attendues Assises de la Pédiatrie du 23 mai, ces mesures balaient un large spectre. De la prévention à la recherche en passant par l’offre de lits en néonatalogie, la santé mentale des jeunes ou encore la formation des pédiatres, rien ne semble oublié. Une approche globale saluée par les professionnels du secteur, à bout de souffle après des mois de crise.
Renforcer le Dépistage Précoce
Parmi les annonces les plus marquantes, l’accent mis sur le dépistage précoce. Ainsi, d’ici 2027, tous les enfants devront bénéficier d’une consultation obligatoire à 6 ans, avant l’entrée au primaire. Objectif : repérer au plus tôt d’éventuels troubles du neurodéveloppement. Un rendez-vous crucial qui viendra compléter les 20 examens obligatoires déjà en place pour les tout-petits.
L’objectif, c’est redonner de l’élan au secteur, une dynamique.
Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé
Faciliter l’Accès aux Soins
Autre mesure phare : la possibilité pour les patients d’accéder directement aux orthophonistes, sans passer par la case médecin. Une petite révolution qui devrait fluidifier les parcours de soins et réduire les délais de prise en charge, souvent pointés du doigt. Dans la même veine, le plan prévoit d’ouvrir la médecine scolaire aux professionnels libéraux et hospitaliers. Une façon de pallier la pénurie de personnel et d’assurer un meilleur suivi des élèves.
Soulager les Urgences Pédiatriques
Enfin, comment ne pas évoquer la situation critique des services hospitaliers, à l’origine de ce branle-bas de combat. Pour éviter de nouveaux transferts de nourrissons et mieux absorber les pics épidémiques, le gouvernement mise sur une hausse des capacités d’accueil. Au menu : davantage de lits en soins critiques et en néonatalogie, mais aussi un “choc d’attractivité” pour attirer de nouvelles recrues. Des solutions qui restent à concrétiser, mais qui témoignent d’une prise de conscience au plus haut niveau.
Au final, ce plan multi-facettes a le mérite de prendre le problème à bras le corps. Reste à voir si ces grandes ambitions se traduiront par des avancées tangibles pour les familles et les soignants. Une chose est sûre : la mobilisation ne faiblit pas et les attentes sont immenses. Les prochains mois seront décisifs pour redonner des couleurs à notre système de santé pédiatrique et offrir à nos enfants les soins qu’ils méritent.
