Le monde des médias est en ébullition ! Une nouvelle vient de tomber tel un pavé dans la mare : le magazine Paris Match pourrait bientôt passer sous le giron du groupe LVMH, mastodonte du luxe dirigé par Bernard Arnault. Un protocole d’accord préliminaire a en effet été annoncé en vue de la cession du célèbre hebdomadaire par le groupe Lagardère à LVMH. Cette opération, si elle se concrétise, serait un véritable séisme dans le paysage médiatique français.
Paris Match, un joyau de la presse magazine
Fondé en 1949, Paris Match est un magazine iconique réputé pour ses grands reportages photo, ses interviews exclusives de personnalités et sa couverture de l’actualité people. Avec près d’un million d’exemplaires vendus chaque semaine, il reste l’un des poids lourds de la presse française malgré la crise traversée par le secteur.
Propriété du groupe Lagardère depuis 1976, Paris Match a contribué à forger la réputation et la puissance du conglomérat fondé par Jean-Luc Lagardère. Mais le rachat de Lagardère par Vivendi en 2021 a rebattu les cartes et ouvert la voie à un désengagement de certains actifs jugés non stratégiques, dont Paris Match ferait visiblement partie.
LVMH, un empire en quête de diversification
Si le groupe LVMH est surtout connu pour ses marques prestigieuses comme Louis Vuitton, Dior ou Moët & Chandon, il a aussi développé ces dernières années une branche médias et communication. Celle-ci comprend déjà le quotidien économique Les Échos, le magazine Investir ou la radio Radio Classique.
En mettant la main sur Paris Match, Bernard Arnault réaliserait donc un joli coup et renforcerait le poids de LVMH dans l’écosystème des médias. Le mariage du magazine populaire avec l’univers du luxe peut surprendre mais il s’inscrit dans la stratégie de diversification du groupe qui cherche à toucher un public le plus large possible.
Les dessous d’un accord à 120 millions d’euros
Selon les termes de l’accord préliminaire dévoilé par Lagardère, la cession de Paris Match se ferait sur « la base d’une valeur d’entreprise » de 120 millions d’euros. Un montant conséquent qui reflète la solidité de la marque et son potentiel de développement, malgré un contexte morose pour la presse écrite.
Cette opération reste soumise à la « finalisation des négociations » entre les deux parties, précise le communiqué de Lagardère. Autrement dit, rien n’est encore signé et le chemin vers un accord définitif pourrait se révéler semé d’embûches. La complexité d’adosser un titre de presse généraliste à un groupe de luxe soulève forcément des interrogations.
Il faudra être vigilant sur le respect de l’indépendance éditoriale de Paris Match. Le magazine ne doit pas devenir un simple outil de communication pour les marques de LVMH.
– Un expert des médias cité par Le Figaro
Les enjeux d’un nouveau chapitre pour Paris Match
Si l’accord se concrétise, il ouvrira assurément un nouveau chapitre dans la longue histoire de Paris Match. Avec le soutien financier et l’aura internationale de LVMH, le magazine people pourrait trouver un second souffle et se réinventer pour séduire de nouveaux lecteurs, notamment à l’étranger.
Mais cette union soulève aussi des questions sur la ligne éditoriale future de l’hebdomadaire et sur sa capacité à garder sa singularité au sein d’un vaste empire du luxe. Paris Match devra sans doute évoluer pour s’adapter à sa nouvelle maison-mère, tout en préservant l’ADN journalistique qui a fait son succès depuis 70 ans.
Une chose est sûre : le rapprochement entre Paris Match et LVMH ne manquera pas de faire couler beaucoup d’encre dans les prochains mois. La balle est désormais dans le camp des deux géants pour transformer l’essai de ce protocole d’accord et finaliser ce mariage surprise entre le monde des médias et celui du luxe. Affaire à suivre…