C’est un véritable coup de tonnerre qui vient de secouer le Castres Olympique. Selon une source proche du club, Xavier Sadourny va remplacer avec effet immédiat Jeremy Davidson au poste d’entraîneur principal. L’ancien demi d’ouverture de 47 ans, qui était jusqu’à présent en charge des trois-quarts, va ainsi occuper pour la première fois de sa carrière un rôle de numéro un.
Un choix fort pour relancer le CO
Cette décision survient alors que le club tarnais traverse une passe difficile. Après 14 journées de Top 14, Castres n’occupe que la 8e place, loin des standards auxquels il a habitué ses supporters ces dernières saisons. Malgré une victoire ce week-end contre Pau (24-19), le président Pierre-Yves Revol a estimé qu’il était temps d’opérer des changements.
La fonction est très exigeante et usante surtout dans un club avec un effectif assez stable. Donc s’il y a des risques d’usure, ma responsabilité est de les détecter, de les analyser et d’agir en conséquence dans l’intérêt du club.
Pierre-Yves Revol, président du Castres Olympique
Jeremy Davidson paie ainsi les résultats en demi-teinte de son équipe. Arrivé en 2020, l’ancien international irlandais n’aura pas réussi à stabiliser durablement les performances du CO malgré un effectif de qualité. Son remplaçant Xavier Sadourny aura pour mission de donner un nouveau souffle et de permettre à Castres de recoller au wagon des six premières places, synonymes de phases finales.
Un promu attendu au tournant
Avec cette nomination surprise, Xavier Sadourny se retrouve propulsé sous le feu des projecteurs. Malgré son inexpérience à ce niveau de responsabilité, il bénéficie de la pleine confiance de ses dirigeants qui n’ont pas hésité à lui offrir un contrat de trois ans. Une marque de confiance rare dans le monde impitoyable du rugby professionnel.
Ancien joueur respecté, passé par Castres, Clermont ou encore Lyon, Sadourny s’est forgé une solide réputation dans le coaching des lignes arrières. Son travail a notamment été salué la saison passée, avec une attaque castraise séduisante et prolifique par séquences. Reste désormais à confirmer dans un costume plus large, où les responsabilités et la pression seront décuplées.
Le temps presse pour inverser la tendance
Avec seulement 8 victoires en 14 rencontres, Castres traverse sa plus mauvaise série depuis plusieurs années. Malgré des individualités de premier plan comme le demi de mêlée international Gauthier Maravat ou le puissant deuxième ligne tongien Theophilus Latu, le collectif peine à trouver la bonne carburation. Un constat d’autant plus rageant que le CO avait terminé à une belle 5e place la saison passée.
Dans ce contexte délicat, Xavier Sadourny va devoir trouver rapidement les bons leviers pour remobiliser ses troupes et gommer les imperfections du jeu castrais. Il sera attendu dès le prochain déplacement sur le terrain de Bordeaux-Bègles, actuel 5e au classement. Un match qui aura déjà valeur de test grandeur nature pour le nouvel homme fort du banc tarnais.
Une tradition d’exigence et de résultats
En optant pour ce changement majeur en cours de saison, les dirigeants de Castres envoient un signal fort. Dans ce club historique du rugby français, la culture de la gagne et de la performance est chevillée au corps. Avec pas moins de 5 Boucliers de Brennus au palmarès, le Castres Olympique cultive une tradition d’exigence qui en fait un redoutable compétiteur chaque année.
Malgré ses moyens limités comparés aux cadors du Top 14 que sont Toulouse, le Racing 92 ou Toulon, le CO a toujours su tirer son épingle du jeu grâce à un état d’esprit irréprochable et un savant mélange entre jeunes pépites locales et joueurs d’expérience. Un modèle qui a fait ses preuves mais qui semble aujourd’hui arrivé à ses limites.
Pour Xavier Sadourny, l’enjeu sera donc de réussir à préserver cet ADN si particulier tout en y apportant sa touche personnelle pour créer un électrochoc. Un défi immense et excitant pour ce jeune technicien, qui rêvait forcément d’une telle opportunité sans l’imaginer si rapide. À lui désormais d’écrire sa propre histoire et, qui sait, de devenir le nouveau héros d’un Castres Olympique en quête de renouveau.