Les eaux turquoise du lac de Sainte-Croix, niché dans le parc naturel régional du Verdon, gardent jalousement leur secret depuis plus de 5 mois. Sylvain Ravat, un père de famille de 47 ans, s’est comme évaporé après une sortie en paddle sur le lac le 18 décembre dernier. Malgré d’intenses recherches, le mystère entourant sa disparition reste entier et soulève de nombreuses questions.
Une disparition qui sème le trouble
Ce jour-là, seul le véhicule de Sylvain Ravat a été retrouvé sur un parking aux abords du lac. À l’intérieur : son portefeuille, des clés, des tickets d’achats dont celui du paddle, et un balai. Mais aucune trace de l’homme de 47 ans. Inquiets, ses proches ont rapidement donné l’alerte et une enquête pour «disparition inquiétante» a été ouverte par le parquet de Draguignan.
Des recherches intensives mais vaines
Du 21 au 23 mai, la brigade fluviale de Kehl, spécialisée en détection sous-marine, a sondé le lac avec un sonar ultra-perfectionné. Un écho indéterminé à 38 mètres de fond a donné un bref espoir, avant de s’avérer n’être qu’un morceau de bois. À ce jour, les recherches n’ont rien donné. Aucune trace de Sylvain Ravat.
Le dossier n’est pas clôturé et l’enquête s’attache toujours à recueillir tous renseignements utiles pouvant réorienter les recherches.
Pierre Couttenier, procureur de Draguignan
Accident, meurtre ou suicide ?
Si aucune piste ne peut être écartée à ce stade, la thèse du suicide ne semble pas privilégiée par les proches. La compagne de Sylvain Ravat a confié que son comportement était normal et qu’ils préparaient les fêtes de fin d’année. Mais faire du paddle en décembre sur le lac de Sainte-Croix interroge.
L’enquête patine mais se poursuit. Un appel à témoins a été lancé. Le père de famille est inscrit au fichier des personnes disparues. Sa famille espère des réponses. Le mystère, lui, s’épaissit au fil des mois, comme les eaux profondes et silencieuses du lac de Sainte-Croix.
