Un cinquantenaire originaire de République Démocratique du Congo, reconnu coupable d’agressions sexuelles sur mineures, dont sa propre belle-fille, vient de se voir accorder le droit de rester au Royaume-Uni. La justice britannique a en effet estimé que son expulsion nuirait à son droit à une « vie de famille », rapporte une source judiciaire.
Jugé pour des faits « épouvantables » mais non expulsé
Selon nos informations, l’homme avait été condamné en 2020 à trois ans de prison pour des délits qualifiés d' »épouvantables », incluant pénétration sexuelle et agressions sexuelles à l’encontre de sa belle-fille et deux autres jeunes filles de son entourage familial. Au vu de la gravité des faits, une mesure d’expulsion vers son pays d’origine avait été prononcée.
Mais le pédophile a fait appel de cette décision et obtenu gain de cause. Un juge a en effet considéré que le renvoyer en République Démocratique du Congo aurait « un impact négatif sur le bien-être » de son épouse et de ses trois enfants biologiques, qui eux n’ont pas subi ses assauts.
Un cas qui fait débat
Cette affaire suscite l’incompréhension et la colère de nombreux Britanniques. Beaucoup s’interrogent sur le message envoyé et craignent que ce genre de décision n’encourage d’autres délinquants étrangers à jouer la carte de la « vie de famille » pour échapper à une expulsion pourtant justifiée.
On ne peut pas tolérer que le droit à une supposée vie de famille prime sur la protection des victimes et la sanction d’actes aussi abjects commis sur des enfants.
Une source proche du dossier
Des élus locaux ont également fait part de leur indignation et en appellent aux plus hautes autorités judiciaires et politiques pour faire annuler ce jugement qu’ils qualifient d’« inique et incompréhensible ». Le gouvernement n’a pour l’heure pas souhaité commenter cette affaire précise mais a rappelé sa volonté de durcir les règles sur l’expulsion des étrangers condamnés.
Une procédure d’appel envisagée
Contacté, le parquet a indiqué étudier la possibilité de faire appel de cette décision controversée. « Nous devons vérifier qu’il n’y a pas eu d’erreur de droit et que toutes les options pour protéger la société ont bien été prises en compte », a déclaré une source judiciaire.
Le débat promet en tout cas d’être vif et pourrait amener la justice à revoir sa copie sur un sujet sensible mêlant droit des étrangers, protection de l’enfance et sanction de la délinquance sexuelle. Avec en toile de fond la question de l’équilibre souvent complexe entre humanité et fermeté dans le traitement des cas individuels.