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Un maire expulse 50 caravanes de gens du voyage en 3h à Saint-Molf

Opération éclair à Saint-Molf : le maire expulse 50 caravanes de gens du voyage en 3h chrono ! Une politique de fermeté qui paye mais qui vaut à l'édile une réputation de "mauvais coucheur" qu'il assume avec malice. Retour sur une expulsion express qui fait débat.

Dimanche dernier, le maire de Saint-Molf, Hubert Delorme, a fait preuve d’une efficacité remarquable face à une situation délicate dans sa commune. Lorsqu’un convoi d’une cinquantaine de caravanes de gens du voyage s’est installé sans autorisation sur un terrain municipal, l’édile a su agir rapidement et fermement pour résoudre le problème en seulement trois heures.

Un langage de fermeté et de dissuasion pour faire partir les voyageurs illégaux

Alerté par les riverains puis par les autorités, Hubert Delorme a immédiatement pris les choses en main. Plutôt que de négocier pendant des heures comme lors de précédents passages de gens du voyage, il s’en est remis cette fois à ses arrêtés municipaux et à un “langage de fermeté et de dissuasion”. Les décisions du maire interdisent en effet l’accès des véhicules aux terrains de loisirs de la commune sous peine d’une amende de 1500 euros par véhicule, ainsi que le stationnement hors des zones prévues à cet effet, sanctionné de 35 euros d’amende par véhicule et par jour.

Il faut taper au portefeuille, et ne pas promettre de lever les sanctions en cas de départ.

– Hubert Delorme, maire de Saint-Molf

Face à la menace d’un tombereau d’amendes, les familles de voyageurs ont finalement préféré rebrousser chemin. Une issue dont le maire se félicite, lui qui refuse de “tolérer que ces populations volent l’eau et l’électricité de la collectivité lorsqu’elles s’installent illégalement”. Hubert Delorme dénonce une rupture d’égalité devant la loi et une atteinte aux principes républicains.

Une gestion locale plus efficace que l’intercommunalité

Si la gestion des gens du voyage est normalement une compétence de la communauté de communes, en charge des aires d’accueil, le maire de Saint-Molf a jugé plus efficace de veiller directement au problème. Et les résultats semblent lui donner raison. Là où de précédentes négociations avaient duré six heures sans qu’il n’ait à se déplacer, cette fois le problème a été réglé deux fois plus vite.

Une réputation de “mauvais coucheur” pleinement assumée

Hubert Delorme espère maintenant que sa réputation de fermeté dissuadera durablement les voyageurs de faire étape dans sa commune. “Je vais finir par avoir une réputation de mauvais coucheur !” plaisante-t-il, visiblement pas mécontent de son nouveau statut. Le message est clair : “si on se laisse faire, on se fait marcher dessus”, martèle l’élu.

Une problématique récurrente en pays guérandais

Le pays guérandais est régulièrement confronté au passage estival de communautés des gens du voyage, source de tensions avec les populations locales. Leur présence laisse souvent des terrains dégradés et des déchets, nécessitant la mise en place de bennes à ordures. Un coût pour les collectivités que refuse d’assumer le maire de Saint-Molf, bien décidé à ne rien lâcher sur le sujet.

Les cinquante caravanes expulsées dimanche dernier pourraient avoir pris la direction du sud de la Bretagne pour leurs prochaines étapes. Mais une chose est sûre : elles ne sont plus les bienvenues à Saint-Molf. Hubert Delorme leur a fait comprendre sans détour qu’ici, c’est tolérance zéro pour les installations sauvages. Une politique visiblement payante, même si elle vaut au maire une réputation de “mauvais coucheur” qu’il semble assumer avec une certaine malice.

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