Un incident préoccupant s’est déroulé ce mercredi en début d’après-midi dans la basilique Notre Dame de l’Assomption, située sur l’avenue Jean Médecin à Nice. Vers 13h45, un individu est entré dans l’église et s’est précipité sur les cierges pour les éteindre en les aspergeant d’eau. Il s’est ensuite mis à prier en arabe, récitant des versets du Coran et proclamant “Allah jugera !”.
Face au comportement troublant de cet homme, le sacristain est allé à sa rencontre. En guise de réponse, il a reçu de l’eau lui aussi. Le sacristain a immédiatement déclenché le bouton d’alerte présent dans la basilique, entraînant l’intervention rapide d’une patrouille de la police municipale.
Le suspect interpellé, un passé judiciaire
Le suspect, âgé de 29 ans et originaire de Saint-Herblain en Loire-Atlantique, a été interpellé et placé en garde à vue. Bien que fiché au traitement des antécédents judiciaires (TAJ), il n’est cependant pas connu des services de renseignement.
Selon certaines informations non confirmées par les autorités, l’individu souffrirait de troubles psychiatriques. Le sacristain a déposé plainte suite à cet incident qui a semé le trouble au sein de la communauté.
Le spectre de l’attentat de 2020
Cet événement a réveillé de douloureux souvenirs à Nice. En effet, le 29 octobre 2020, la basilique Notre Dame avait été la cible d’un attentat islamiste particulièrement meurtrier. Lors de cette attaque, deux paroissiennes et le sacristain de l’époque avaient été sauvagement assassinés à coups de couteau.
L’assaillant, un ressortissant tunisien de 21 ans, avait été neutralisé par plusieurs tirs de la police. Interpellé puis hospitalisé, son procès devrait se tenir devant la cour d’assises spéciale de Paris du 10 au 28 février 2025.
Une communauté sous le choc
Si l’incident de mercredi n’a fait aucun blessé, il n’en reste pas moins qu’il a profondément choqué les fidèles et les Niçois. La basilique Notre Dame, lieu de recueillement, a une nouvelle fois été le théâtre d’un acte malveillant visant à semer le trouble et la peur.
Les autorités religieuses ont appelé au calme et à la sérénité, tout en condamnant fermement cet acte inqualifiable. Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner ceux qui en ressentiraient le besoin face à ce nouveau traumatisme.
Des questions en suspens
De nombreuses interrogations demeurent quant aux motivations exactes de l’individu. S’agit-il d’un acte isolé lié à des troubles psychiatriques ou faut-il y voir une dimension plus inquiétante ? L’enquête devra faire toute la lumière sur cet incident qui a ravivé les plaies encore à vif de l’attentat de 2020.
En attendant, les mesures de sécurité ont été renforcées autour des lieux de culte niçois. La vigilance reste de mise face à la menace terroriste qui continue de planer. Cet événement rappelle douloureusement que le chemin vers l’apaisement et la cicatrisation des blessures est encore long.