Jeudi soir vers 23h à Marseille, un homme de 24 ans a été interpellé juste avant de s’élancer du toit d’un immeuble de 30 étages pour un saut en base-jump. Cet adepte des sports extrêmes aurait déjà réalisé un exploit similaire depuis le troisième étage de la Tour Eiffel en août dernier.
Un saut de l’ange avorté
C’est un agent de sécurité qui a donné l’alerte après avoir repéré l’individu sur le toit du Grand Pavois, un bâtiment parmi les plus hauts de Marseille situé près du stade Vélodrome. L’homme de 24 ans était sur le point de s’élancer dans le vide avec son parachute pour un saut en base-jump, une discipline consistant à sauter d’une hauteur fixe avant d’ouvrir son parachute.
Rapidement interpellé, le suspect a d’abord nié les faits avant de reconnaître qu’il comptait bien sauter depuis le toit de l’immeuble de 30 étages. Un projet aussi audacieux que dangereux et illégal.
Le même homme avait sauté de la Tour Eiffel
Le jeune homme ne en serait pas à son coup d’essai. En août 2023, un individu avait réussi l’exploit de sauter en base-jump depuis le troisième étage de la Tour Eiffel, à près de 280 mètres de haut. Un saut spectaculaire et totalement interdit qui avait créé la stupeur au pied du célèbre monument parisien.
Selon la police, il s’agirait du même homme qui a tenté de réitérer son geste à Marseille. Le suspect est désormais en garde à vue.
Les dangers du base-jump urbain
Si le base-jump est un sport extrême déjà très risqué dans des spots naturels, sa pratique en milieu urbain l’est encore davantage. Outre l’interdiction formelle de sauter depuis des bâtiments, les base-jumpers urbains s’exposent à de nombreux dangers :
- Proximité des immeubles et risque de collision
- Turbulences et courants d’air imprévisibles
- Hauteur des bâtiments souvent insuffisante pour une ouverture de parachute sûre
- Présence de lignes électriques, d’antennes et autres obstacles mortels
- Atterrissage périlleux au milieu de la circulation
Sans compter les risques judiciaires, avec de lourdes sanctions à la clé pour avoir mis en danger sa vie et celle d’autrui. En France, la pratique du base-jump urbain est passible de 15 000 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement.
Des prouesses parfois mortelles
Si certains base-jumpers aguerris parviennent à réaliser des sauts illégaux depuis des monuments ou des gratte-ciel, l’issue est parfois tragique. On se souvient notamment de la mort en 2013 d’un base-jumper de 23 ans qui s’était élancé de la Tour First à la Défense. Ou plus récemment du décès d’un autre pratiquant après un saut depuis le troisième étage de la Tour Montparnasse à Paris.
Le base-jump urbain, c’est un peu la roulette russe des sports extrêmes. Les risques sont immenses par rapport au peu de marge d’erreur possible. C’est totalement inconscient de sauter au milieu d’une ville.
Témoignage d’un base-jumper expérimenté
Des prouesses spectaculaires pour quelques instants de sensations fortes, qui peuvent virer au drame en une fraction de seconde. L’interpellation de ce jeune homme à Marseille est l’occasion de rappeler les dangers bien réels du base-jump urbain, un sport extrême qui fait chaque année de nouvelles victimes.