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Un groupe d’ultradroite anti-musulmans jugé en juin 2025

Un groupe d'ultradroite projetait des attentats anti-musulmans en France. Mosquées visées, nourriture halal empoisonnée... 16 membres seront jugés en juin 2025. Que révèle l'enquête sur leurs plans ?

Ils projetaient de commettre des attentats anti-musulmans en France. Un groupuscule d’ultradroite composé de 16 individus, 13 hommes et 3 femmes, sera jugé du 10 au 27 juin 2025 devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont principalement mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et recherches d’armes selon une source proche du dossier. Cette cellule clandestine, particulièrement active en région parisienne, avait des projets aussi choquants qu’inquiétants.

Des cibles précises et des méthodes extrémistes

D’après les éléments de l’enquête, le groupe avait des cibles bien précises dans le viseur. Leurs plans incluaient notamment de faire exploser la porte d’une mosquée à Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine et de positionner des tireurs embusqués. Mais leurs projets ne s’arrêtaient pas là. Ils envisageaient également d’empoisonner de la nourriture halal dans les supermarchés en y mettant de la mort-aux-rats. Pour passer inaperçues, les femmes du groupe auraient porté le niqab.

« Tuer 200 imams radicalisés »

Parmi les nombreuses cibles évoquées, parfois de façon très vagues, les enquêteurs ont relevé des projets comme « tuer 200 imams radicalisés », attaquer le prédicateur Tariq Ramadan, lancer des grenades dans des voitures d’arabes ou encore « faire sauter une couscoussière à distance ». Des idées aussi absurdes que dangereuses, motivées par une haine anti-musulmane exacerbée.

Leurs idées étaient totalement délirantes et parfois invraisemblables. Mais leur détermination et les moyens qu’ils se donnaient pour passer à l’acte étaient biens réels.

Une source proche de l’enquête

Des profils inquiétants et des pseudos pour agir dans l’ombre

La plupart des mis en cause, nés entre 1949 et 1986, ont un passé militaire ou sont attirés par l’armée. Certains travaillent comme antiquaire, consultant RH, restaurateur, comptable ou enseignant. Mais d’autres sont au chômage. Les plus radicaux agissaient sous pseudonyme : « Phoenix », « Attila », « Flamme » ou encore « Richelieu » pour le chef présumé, un retraité de la police de 69 ans.

Un arsenal d’armes et des éléments pour fabriquer des explosifs

Lors des perquisitions, les forces de l’ordre ont saisi tout un arsenal :

  • Armes à feu
  • Milliers de munitions
  • Éléments entrant dans la composition d’explosifs artisanaux de type TATP

De quoi mettre leurs menaces à exécution et faire des dégâts considérables si leur projet avait abouti. Fort heureusement, l’enquête menée par la DGSI et la police judiciaire a permis de les interpeller avant un possible passage à l’acte.

Un procès attendu et des peines encourues lourdes

Les 16 membres du groupe seront donc jugés en juin 2025 principalement pour association de malfaiteurs terroriste et recherches d’armes en vue de commettre une action violente. S’ils sont reconnus coupables, ils encourent jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle compte-tenu de la nature terroriste des faits qui leur sont reprochés.

Ce procès met en lumière la persistance de la menace terroriste d’ultradroite, animée par le racisme et l’islamophobie. Il souligne aussi la nécessité d’une vigilance constante face à ces groupes qui s’organisent dans l’ombre pour fomenter des attaques. La lutte antiterroriste ne doit pas se focaliser uniquement sur la menace islamiste mais prendre en compte tous les extrémismes susceptibles de passer à l’acte.

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