ActualitésSport

Un favori au goût de défaite : l’ironie d’Indianapolis

Qui l’eût cru ? À la veille des mythiques 500 Miles d’Indianapolis, l’écurie Penske, pourtant annoncée grande favorite, voit ses certitudes s’effriter. Malgré une première ligne 100% Penske, avec le Néo-Zélandais Scott McLaughlin en pole position devant ses coéquipiers Will Power et Josef Newgarden, rien n’est joué. Car dans les entrailles de l’Indianapolis Motor Speedway, ce circuit ovale légendaire, le sort aime jouer des tours…

Romain Grosjean, seul Français en lice, s’élancera de loin

Pour Romain Grosjean, unique tricolore engagé cette année, l’ironie est cruelle. Au volant de sa monoplace Juncos Hollinger Racing, le pilote de 38 ans, transfuge de la Formule 1, partira seulement en 26e position. Un coup du sort pour celui qui rêvait de briller pour sa 3e participation à l’Indy 500. Mais sur ce circuit impitoyable, les remontées épiques ne sont pas rares. Grosjean en est conscient :

C’est vrai qu’on part un peu loin […] Mais en course la voiture semble bien se comporter donc on va voir ce qu’on va pouvoir faire. Il va surtout falloir rester calme car c’est une course longue, pas facile.

Romain Grosjean sur RTL

Palou, Castroneves, des outsiders en embuscade

Si Penske semble tenir la corde, d’autres écuries comptent bien jouer les trouble-fêtes. À commencer par Arrow McLaren, qui a réussi de belles qualifications avec notamment Alexander Rossi 4e sur la grille. Quant à l’Espagnol Alex Palou, actuel leader du championnat IndyCar, il s’élancera en 14e position. Une place a priori peu avantageuse, mais qui n’avait pas empêché Josef Newgarden de s’imposer l’an dernier depuis la 17e position !

Et que dire d’Helio Castroneves, véritable légende vivante d’Indianapolis. Le Brésilien, quadruple vainqueur de l’épreuve (un record !), prendra le départ en 20e position, bien décidé à écrire une nouvelle page de sa légende. À 48 ans, “Spiderman” rêve d’un 5e sacre pour entrer définitivement dans l’Histoire.

33 pilotes, 200 tours, et un seul vainqueur

Au total, ils seront 33 fous du volant à s’élancer dimanche pour une course de 500 miles, soit 200 tours de l’ovale d’Indianapolis long de 4 km. Un défi physique et mental hors norme, où la moindre erreur peut être fatale. Car sur ce tracé où les vitesses frôlent les 380 km/h, le danger est omniprésent. Les crashs spectaculaires et les rebondissements font partie intégrante du mythe de l’Indy 500.

Alors, qui succèdera au palmarès à Marcus Ericsson, vainqueur surprise l’an dernier ? Les pronostics vont bon train, mais une chose est sûre : il faudra compter sur la chance, et pas seulement sur les chronos, pour voir le bout des 500 Miles et boire le lait traditionnel dans le Victory Lane. Car à Indianapolis plus qu’ailleurs, la victoire n’est jamais acquise avant le drapeau à damier. Les favoris sont prévenus.

Passionné et dévoué, j'explore sans cesse les nouvelles frontières de l'information et de la technologie. Pour explorer les options de sponsoring, contactez-nous.