C’est une nouvelle qui a fait l’effet d’une bombe en Espagne et au-delà. Un citoyen espagnol aurait été enlevé il y a quelques jours en Afrique du Nord, dans des circonstances pour le moins nébuleuses. Le gouvernement de Madrid, visiblement très préoccupé par la situation, a confirmé tardivement l’information tout en restant avare en détails.
Un enlèvement entouré de mystères
Selon des sources proches du dossier, la victime, un homme d’une soixantaine d’années, se serait volatilisée dans le sud de l’Algérie avant d’être vraisemblablement transférée dans un pays voisin, possiblement le Mali. Une piste qui n’a pas été confirmée officiellement mais qui circule avec insistance.
Le contexte sécuritaire particulièrement tendu dans la région du Sahel, en proie à de multiples groupes armés dont certains affiliés à l’État islamique ou Al-Qaïda, fait craindre le pire quant au sort du ressortissant ibérique. D’autant que les motivations de ce rapt demeurent totalement inconnues à ce stade.
Les autorités espagnoles sur le qui-vive
Face à cet événement très préoccupant, le gouvernement espagnol a assuré mobiliser tous les moyens nécessaires pour tenter de localiser son citoyen et obtenir sa libération dans les meilleurs délais. Une cellule de crise aurait été activée au plus haut niveau de l’État.
Diverses sources fiables confirment qu’un citoyen espagnol est actuellement retenu contre son gré en Afrique du nord. Le gouvernement travaille activement à clarifier tous les aspects de l’affaire et à parvenir à sa résolution.
Communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères
Les services de renseignement auraient été placés en alerte maximale afin de recueillir toute information utile à la résolution de cette crise. Des contacts auraient également été noués avec plusieurs pays de la région pour tenter de progresser rapidement.
Une situation qui fait ressurgir de douloureux souvenirs
Cet enlèvement rappelle de sombres précédents pour l’Espagne. En juillet 2012, deux humanitaires espagnols et une Italienne avaient été capturés pendant près de 10 mois dans le sud de l’Algérie par le groupe djihadiste Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Plus récemment, en avril 2019, un Espagnol et une Suissesse avaient été exécutés par des jihadistes au Burkina Faso, après avoir été enlevés dans le nord du Bénin. Des drames qui ont profondément marqué l’opinion publique et les autorités.
Une affaire à suivre de très près
De nombreuses zones d’ombre entourent donc encore ce nouvel enlèvement qui intervient dans une région sous très haute tension. Tous les yeux sont désormais braqués sur le gouvernement espagnol et sa capacité à gérer cette crise majeure.
Les prochains jours s’annoncent décisifs et pourraient être riches en rebondissements. Une issue positive est espérée par tous mais le pire est aussi redouté étant donné l’instabilité chronique qui règne dans cette partie du monde.
Cette prise d’otage pourrait avoir de lourdes conséquences diplomatiques et sécuritaires. Elle risque aussi de raviver les craintes des occidentaux quant aux risques encourus dans la région sahélienne, véritable poudrière où se mêlent terrorisme, criminalité et tensions communautaires. Un cocktail explosif.