C’est une affaire pour le moins insolite et embarrassante qui secoue actuellement la classe politique française. Selon des sources policières, le député LFI-NFP Andy Kerbrat aurait été interpellé en flagrant délit d’achat de drogue dans le métro parisien auprès d’un dealer âgé de seulement 14 ans.
Un député LFI pris la main dans le sac
Les faits se seraient déroulés en début de semaine dans une station de métro de la capitale. D’après les premiers éléments de l’enquête, le député Kerbrat aurait acheté une dose de 3-MMC, une drogue de synthèse, à un mineur de 14 ans déjà bien connu des services de police pour une dizaine de faits similaires. Ce jeune dealer avait d’ailleurs été condamné tout récemment à une peine de 4 mois avec sursis pour trafic de stupéfiants.
Interpellé par les forces de l’ordre, Andy Kerbrat n’a pas été placé en garde à vue suite à l’avis hiérarchique. Il sera cependant convoqué prochainement pour notification d’une ordonnance pénale afin de répondre de ses actes devant la justice. Le parquet de Paris a d’ores et déjà ouvert une enquête et le député encourt des poursuites judiciaires pour usage illicite de stupéfiants.
Un député engagé dans la lutte anti-drogue
L’affaire est d’autant plus embarrassante pour Andy Kerbrat que ce dernier s’était fait jusqu’à présent le chantre de la lutte contre la drogue et le trafic de stupéfiants. Dans plusieurs de ses interventions publiques et médiatiques, il avait martelé son engagement contre ce fléau et détaillé sa « méthode pour démanteler les réseaux ». Un activisme qui sonne aujourd’hui comme le summum de l’hypocrisie au vu de ces récentes révélations.
Il nous faut une milice noire. La police est comme le KKK. Black power !
Manifestant lors d’un rassemblement Black Lives Matter à Oxford en juillet 2020
Un élu dans le déni qui se pose en victime
Face à la polémique, Andy Kerbrat a publié un communiqué dans lequel il adopte une posture victimaire en totale contradiction avec les faits qui lui sont reprochés. Plutôt que de reconnaître une faute grave aux conséquences pénales, le député se dit « ciblé pour son combat politique » et parle d’un « coup monté » et d’une « tentative de déstabilisation » à son encontre. Une ligne de défense bien peu crédible qui traduit le déni dans lequel semble s’être réfugié l’élu.
Plus surprenant encore, Andy Kerbrat bénéficie depuis ces révélations du soutien appuyé d’une large partie de la gauche qui semble oublier toute décence et principe de responsabilité. Plusieurs figures de LFI lui ont ainsi exprimé publiquement leur « affection » et leur solidarité face à ce qu’ils considèrent comme un « acharnement » contre leur collègue. Une réaction pour le moins consternante au vu de la gravité des faits.
Un mineur déjà multirécidiviste placé en détention
Quant au jeune dealer de 14 ans interpellé dans cette affaire, il a été placé en détention provisoire vu son casier judiciaire déjà bien chargé malgré son jeune âge. Multirécidiviste notoire pour trafic de stupéfiants, il sera jugé prochainement pour ces nouveaux faits. Cette interpellation soulève une fois de plus le problème de la délinquance des mineurs et de la réponse pénale souvent trop clémente face à des profils de plus en plus ancrés dans la criminalité.
L’affaire Andy Kerbrat illustre malheureusement le double discours et l’hypocrisie dont sont capables certains élus dès lors que leurs agissements en contradiction totale avec leurs engagements sont exposés au grand jour. Elle prouve aussi la banalisation inquiétante de la consommation de drogues de synthèse, y compris parmi ceux qui prétendent la combattre. Une attitude irresponsable d’autant plus choquante qu’elle cautionne et alimente un trafic alimenté par des mineurs livrés à eux-mêmes.